De la variabilité du rapport des enseignants de l’école primaire à l’orthographe appréhendée comme une norme sociale : discours et pratiques
Auteur / Autrice : | Catherine Combalier-Combaz-Champlaine |
Direction : | Marie-Laure Elalouf |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage - Cergy |
Date : | Soutenance le 23/11/2017 |
Etablissement(s) : | Cergy-Pontoise |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science politique (Cergy, Val d'Oise)) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Ecole, mutations, apprentissages (2010-) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Christophe Pellat |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-France Bishop | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Brissaud, Frédéric Tupin |
Mots clés
Résumé
Notre recherche étudie le rapport des enseignants de l’école primaire française à l’orthographe appréhendée comme une norme sociale à travers leurs propos déclaratifs et à travers leurs pratiques enseignantes. En France, l’orthographe revêt des enjeux sociaux d’importance. Si l’orthographe est un ensemble de règles provenant du système linguistique, elle est aussi une pratique sociale qui s’impose à tous les utilisateurs. Elle appartient dès lors aux normes culturelles d’une société donnée. C’est pourquoi, nous avons cherché à apprécier l’adhésion des maitres à cette norme et à savoir s’il existait, entre eux, une certaine variabilité dans cette adhésion. Pour ce faire, nous avons opérationnalisé le concept de norme sociale. Nous avons mené 30 entretiens semi-directifs auprès d’enseignants de CM1 et CM2. Leurs réponses ont été analysées grâce à une analyse de contenu thématique et à une analyse statistique. Cela a permis de dégager cinq profils ortho-normatifs qui témoignent d’une variabilité du rapport des maitres à cette norme sociale orthographique et d’établir une typologie. Puis, nous avons cherché à percevoir ces rapports ortho-normatifs lorsqu’ils enseignent en classe auprès de leurs élèves pour éprouver les propos de Jaurès « on n’enseigne pas ce que l’on sait ou ce que l’on croit savoir : on enseigne et on ne peut enseigner que ce que l’on est » et apprécier la présence de leurs logiques d’arrière-fond (Bucheton, 2011). Chaque enseignant montre sa façon singulière d’incarner son profil ortho-normatif et de rendre présente cette norme sociale lors d’une séance d’enseignement d’un point particulier du système linguistique. Ce faisant, il construit le curriculum caché des élèves.