Thèse soutenue

La question de la moralité dans l'éthique néo-aristotélicienne depuis G.E.M. Anscombe

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Auteur / Autrice : Pierre Goldstein
Direction : Carole Talon-Hugon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 12/12/2017
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019)
Laboratoire : Centre de recherche en histoire des idées - Centre de recherche en histoire des idées (Nice)
Jury : Président / Présidente : Pierre-Yves Quiviger
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Yves Quiviger, Cyrille Michon, Roger Pouivet, Bruno Gnassounou
Rapporteurs / Rapporteuses : Cyrille Michon, Roger Pouivet

Mots clés

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Résumé

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L’éthique néo-aristotélicienne développée à la suite du programme proposé par G.E.M. Anscombe en 1958 exclut-elle la notion de moralité ? Anscombe contestait la pertinence de la notion de « devoir moral ». Cela implique-t-il que l’on doive, pour la suivre, renoncer à toute distinction entre le « moral » et le « non moral » ? La défense d’un absolutisme moral motivait les analyses d’Anscombe concernant « l’intention ». Les critiques du légalisme, du conséquentialisme ou du subjectivisme qui sont menées dans le sillage de « La philosophie morale moderne » par les principaux représentants de l’éthique néo-aristotélicienne – Philippa Foot, Alasdair MacIntyre, Rosalind Hursthouse ou Martha C. Nussbaum – répondent au même type de préoccupation. Les néo-aristotéliciens cherchent à opposer aux conceptions modernes de la rationalité morale l’idée d’une rationalité pratique homogène. Mais c’est pour montrer qu’elle est intrinsèquement liée à la vertu. Dans le même esprit, ils opposent à l’anti-naturalisme de la morale britannique du XXème siècle un naturalisme non réductionniste. Sous ces différents aspects, leur réflexion bénéficie des liens qu’elle renoue avec l’inspiration originelle de la méthode de la « psychologie » anscombienne. C’est ce qui permet à certains d’entre eux de poser les jalons d’une éthique fondée sur les notions de vertu et de bonheur, que celle-ci revendique ou non son appartenance à « l’éthique de la vertu ». A travers sa définition de « l’action humaine », cette éthique qui possède certains traits caractéristiques de l’éthique des Anciens, implique bien néanmoins une définition exigeante et originale de la moralité.