Thèse soutenue

Les constructions verbales en wolof : vers une typologie de la prédication, de l'auxiliation et des périphrases

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Auteur / Autrice : Maximilien Guérin
Direction : Pollet SamvelianKonstantin Igorevič Pozdnâkov
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 03/06/2016
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Mondes iranien et indien (Ivry-sur-Seine, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : Olivier Bonami
Examinateurs / Examinatrices : Pollet Samvelian, Konstantin Igorevič Pozdnâkov, Olivier Bonami, Denis Creissels, Maarten Mous, Sylvie Nouguier Voisin
Rapporteurs / Rapporteuses : Denis Creissels, Maarten Mous

Résumé

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Le principal objectif de cette étude est de situer les constructions verbales du wolof dans une perspective typologique. Il s'agit tout d'abord de proposer une description synthétique du système de prédication verbale du wolof dans une perspective typologique, en nous appuyant sur les travaux de référence concernant la conjugaison du wolof. Contrairement à ce que l'on observe dans un très grand nombre de langues, en wolof la majeure partie des catégories grammaticales liées au verbe est exprimée par des constructions périphrastiques. L'analyse typologique de ces constructions périphrastiques nous sert de base empirique pour proposer une nouvelle approche de la notion d'auxiliaire. Nous considérons que, dans une perspective typologique, l'auxiliaire ne doit pas être défini comme une catégorie lexicale spécifique, ni comme une étape dans un chemin de grammaticalisation, mais plutôt comme un élément prédicatif autonome ayant une fonction spécifique. Par ailleurs, nous proposons une analyse constructionnelle de l'organisation du système de prédication verbale du wolof. Nous considérons que les constructions verbales du wolof ne forment pas un ensemble non structuré d'entités indépendantes, mais plutôt un système extrêmement structuré (un réseau de constructions). En outre, nous montrons que certaines idiosyncrasies apparentes dans le paradigme de conjugaison du wolof peuvent s'expliquer à la lumière de la diachronie. Enfin, nous proposons une analyse comparative des constructions verbales des langues atlantiques afin de déterminer ce qui, dans la conjugaison du wolof, est issu du proto-atlantique.