Thèse soutenue

Consommation de café, indice de masse corporelle et risque de cancer du poumon

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Auteur / Autrice : Harinakshi Sanikini
Direction : Isabelle Stücker
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique - épidémiologie
Date : Soutenance le 24/10/2016
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CESP - Centre de recherche en Epidemiologie et Santé des Populations
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Laurence Meyer
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Stücker, Laurence Meyer, Babak Khoshnood, Sabrina Rinaldi, Marie-Christine Boutron-Ruault
Rapporteurs / Rapporteuses : Babak Khoshnood, Jean Trédaniel

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Contexte : Le tabagisme actif et passif, la pollution atmosphérique, le radon, les expositions professionnelles à certains agents chimiques tels que l’amiante, la silice cristalline, les hydrocarbures aromatiques polycycliques sont des facteurs de risque établis du cancer du poumon. De plus, certains facteurs alimentaires comme la faible consommation de fruits et de légumes ont été associés à une augmentation de risque de cancer du poumon. Des études épidémiologiques antérieures consacrées à l’étude de l’association entre le cancer du poumon et d’autres expositions comme la consommation de café et l’indice de masse corporelle (IMC) ont été peu concluantes.Objectif : L’objectif de ce travail est d’étudier l’association entre la consommation de café, l’IMC et le risque de cancer du poumon.Matériels et Méthodes : L’étude du rôle du café dans la survenue du cancer du poumon s’est basée sur les données d’une étude cas-témoins en population générale de grande envergure, l’étude ICARE. Les analyses concernaient 2 684 cas de cancer du poumon et 3 481 témoins. Une description détaillée de la consommation de café a été recueillie à l’aide de questionnaires standardisés réalisés au cours d’entretiens en face à face. L’étude de l’association entre l’IMC et le risque de cancer du poumon s’est basée sur une étude cas-témoins nichée dans quatre cohortes aux Etats-Unis, en Europe, en Chine et à Singapour, incluant 4 172 cas de cancer du poumon et 8 471 témoins. L’IMC a été calculé à partir de du poids et de la taille mesurés ou auto-déclarés à l’inclusion. Les Odds ratios (ORs) et les intervalles de confiance à 95% (IC) ont été estimés à l’aide de la régression logistique non conditionnelle, en ajustant sur les facteurs de confusion potentiels.Résultats : Nous n’avons pas observé d’association entre la consommation de café et le risque de cancer du poumon. Les ORs ajustés étaient de l’ordre de 1,07 (0,77-1,48) pour une consommation ≥ 5 tasses/jour, de 1,02 (0,72-1,43) pour une durée de consommation ≥ 49 ans et de 1,02 (0,73-1,42) pour une consommation cumulée vie entière ≥ 184 tasses-années par rapport aux non consommateurs. L’étude cas-témoins nichée dans les 4 cohortes a montré une association inverse significative entre l’IMC et le risque de cancer du poumon. Les ORs ajustés pour les sujets en surpoids (IMC, 25-30 kg/m2) et les sujets obèses (IMC ≥30 kg/m2) étaient respectivement de 0,77 (0,68-0,86) et de 0.69 (0,59-0,82) en comparaison avec les par rapport aux/comparés aux sujets de poids normal (IMC, 18,5-24,9 kg/m2). Cette association était accentuée chez les anciens et actuels fumeurs.Conclusions : La consommation de café ne semble pas être associée au risque de cancer du poumon. L’obésité est associée à une réduction de risque de cancer du poumon, particulièrement chez les anciens et les actuels fumeurs.