Immigration, conflits sociaux et restructurations industrielles : les ouvriers immigrés de Citroën et Talbot au début des années 1980
Auteur / Autrice : | Vincent Gay |
Direction : | Nicolas Hatzfeld, Stéphane Beaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire, histoire de l'art et archéologie |
Date : | Soutenance le 04/11/2016 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Saclay (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institutions et dynamiques historiques de l'économie et de la société (France ; 1998-....) |
établissement opérateur d'inscription : Université d'Évry-Val-d'Essonne (1991-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Willemez |
Examinateurs / Examinatrices : Laure Pitti | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Yasmine Siblot, Xavier Vigna |
Mots clés
Résumé
Dans les usines automobiles d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et de Poissy (Yvelines), les ouvriers immigrés mènent au printemps 1982 des grèves à la suite desquelles ils se syndiquent massivement à la CGT et à la CFDT. Dans les mois qui suivent, ces usines connaissent une conflictualité sociale aux motifs variés qui se clôt en 1984 suite à l’échec des grèves contre des licenciements collectifs. Ce cycle de conflits sociaux constitue un point de départ pour étudier les mutations alors en cours concernant la place des travailleurs immigrés dans les usines. Face aux évolutions de l'appareil productif et de l'organisation du travail, les travailleurs immigrés sont confrontés à de nouvelles orientations industrielles et politiques qui interrogent le sens de leur présence en France. Leur intégration dans les organisations du mouvement ouvrier français leur permet de contester les positions dominées dans lesquelles ils avaient été jusque-là cantonnés, mais la diminution massive d’emplois et les perspectives de disparition de l’emploi non-qualifié rendent incertain leur avenir dans le monde du travail. Les perspectives de formation professionnelle ou de retour dans les pays d'origine mettent alors en lumière les choix offerts par les entreprises et par l’État français.