Thèse soutenue

Potentiel agronomique et environnemental des associations Fabacées-colza

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Auteur / Autrice : Thaïs Genard
Direction : Philippe Lainé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie, biologie des organismes, popilations, interactions
Date : Soutenance en 2016
Etablissement(s) : Caen
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Ecophysiologie végétale, agronomie et nutritions NCS (Caen ; 2000-....)
autre partenaire : Normandie Université (2015-....)
Jury : Président / Présidente : Alain Ourry
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Lainé, Alain Ourry, Philippe Simier, Joëlle Fustec, Sylvain Diquélou, Jean-Claude Yvin
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Simier, Joëlle Fustec

Résumé

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L’utilisation excessive des engrais azotés dans les systèmes agricoles intensifs modifie l’équilibre du cycle de l’azote (N), entraînant des impacts négatifs sur l’environnement. Il est donc important de développer de nouvelles pratiques culturales afin de limiter les apports d’intrants azotés. Cet enjeu est d’autant plus fort pour le colza d’hiver (Brassica napus L. ) qui nécessite une fertilisation azotée importante du fait de sa faible efficience d’utilisation de l’N. L’utilisation de Fabacées, plantes fixatrices d’N, au travers des associations de cultures est connue pour améliorer l’utilisation des ressources disponibles par les plantes compagnes. Elles peuvent également contribuer directement à la nutrition des plantes associées par transfert ou rhizodéposition de composés azotés. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’impact des Fabacées comme plantes compagnes du colza aux stades végétatif et reproducteur afin de réduire l’apport d’intrants azotés tout en maintenant un haut rendement grainier du colza. Le criblage de 7 Fabacées visant à sélectionner celles maintenant ou améliorant la croissance du colza en condition de faible disponibilité azotée a conduit à retenir 3 espèces : le lupin (Lupinus albus L. ), le trèfle (Trifolium incarnatum L. ) et la vesce (Vicia sativa L. ). L’impact de ces trois Fabacées sur les performances de l’association (biomasse, nutrition azotée et soufrée, fixation d’N) a été évalué en conditions contrôlées. Les résultats obtenus montrent que la capacité de fixation de l’N atmosphérique des Fabacées cultivées en association est augmentée (respectivement de 34, 140 et 290% pour le lupin, le trèfle et la vesce). Par ailleurs, il a été montré que le trèfle et le lupin permettent la préservation du pool azoté du sol. La quantification de la capacité de transfert d’N de ces 3 Fabacées vers le colza a été réalisée en utilisant un dispositif « split-root » couplé à un marquage au 15N : le lupin et le trèfle sont les deux Fabacées qui présentent les plus fortes capacités de transfert. Enfin, l’association colza-trèfle a été retenue pour évaluer l’impact de la fertilisation soufrée (30 et 60 kg S. Ha-1) sur la nutrition azotée et soufrée des deux plantes, et sur le rendement et la qualité grainière du colza cultivé en cases lysimétriques et en condition de faible disponibilité en N (100 kg N. Ha-1). L’ensemble des résultats montre que la croissance et la qualité des graines de colza cultivé en association sont similaires à celles observées en culture pure et qu’une fertilisation de 30 kg S. Ha-1 en association est suffisante à l’obtention d’un rendement optimal du colza.