Thèse soutenue

L'ekphrasis dans "À la recherche du temps perdu" : "écrire, lire et voir la peinture"

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Auteur / Autrice : Jediel Gonçalves
Direction : Michel Bertrand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Soutenance le 17/12/2016
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre interdisciplinaire d'étude des littératures (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Romain Vaissermann, Marie-Claude Hubert
Rapporteurs / Rapporteuses : Luc Fraisse, Thanh-Vân Ton-That

Résumé

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En intégrant la peinture dans son écriture, Proust propose un équivalent visible de l’écriture. La peinture fait sortir du livre l’image visible et la met à la portée du lecteur. Grâce à la peinture, l’écriture sort du cadre des mots pour avoir une existence visuelle. Au lieu de dire ce qu’il « voit », Proust fait voir ce qu’il dit. L’art pictural constitue ici le point de départ à un mouvement de libération de l’imagination. L’écriture trouve dans la peinture l’énergie pour de nouvelles conquêtes sur l’inédit, de même que la peinture accède à une mobilité vivante à travers l’écrit. C’est précisément dans l’animation réciproque des deux arts que se joue la relation entre littérature et peinture chez Proust : lorsque le texte-tableau cesse d’être vu, l’écrit le remet en mouvement pour restituer sa complexité. Les réflexions évoquées dans l’expérience de cette recherche auront le but de montrer comment la littérature et la peinture (se) fondent (dans) la création verbale et comment elles aboutissent à la naissance d’une image mentale qui prend la forme d’une peinture. Dans cette étude, nous cherchons à approfondir diverses formes de mise en scène de l’image littéraire, ainsi qu’à montrer le processus dialectique de différents effets, l’effet figuratif et l’effet qui « fait tableau ».