Thèse soutenue

Des systèmes de prise en charge à l'errance des malades mentaux dans l'agglomération dakaroise : socio-anthropologie de la santé au Sénégal

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Auteur / Autrice : Papa Mamadou Diagne
Direction : Patrice Cohen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance en 2015
Etablissement(s) : Rouen
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Dynamiques sociales et langagières (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime ; 2012-2017)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Marcel Calvez, Jean-Luc Nahel
Rapporteurs / Rapporteuses : Maryse Bresson, Sylvain Faye

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse se propose d’aborder dans une perspective contemporaine la question de la santé mentale au Sénégal. Elle consiste en une analyse à la fois sociologique et anthropologique des configurations dans lesquelles elle s’inscrit actuellement dans la société sénégalaise. Les différents niveaux de prises en charge de l’affection mentale nous amènent à considérer leur fonctionnement, leur organisation, leur logique et les schèmes de représentations en cours. Nous chercherons ainsi à comprendre, après un historique de la question, le positionnement de chaque système de soins ainsi que ses divers fondements de légitimité. Sous un autre angle, la problématique de l’errance implique une prise en compte de la politique de santé mentale, de la dynamique urbaine, de l’institution familiale dans ses rapports avec un tel phénomène. Cette perspective pousse à considérer les logiques explicatives des processus de rupture et de désaffiliation qui installent une existence des malades mentaux dans la rue. En ce sens, nous plaçons le malade mental au centre d’une réflexion autour de laquelle gravitent la psychiatrie, les guérisseurs, les marabouts, l’urbanité, la famille et les associations de la santé mentale. Les angles d’analyse qu’implique cette maladie sont passés dans un cadre évolutif qui aboutit à une interrogation de la société sénégalaise dans les fondements de sa socialisation et de ses formes évolutives. Penser la maladie mentale revient donc, de nos jours, à se placer dans un axe faisant intervenir des configurations sociales, culturelles, politiques qui ne peuvent se décentrer de son contexte d’apparition et de production.