Thèse soutenue

Capital humain, espérance de vie et développement économique

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Auteur / Autrice : Laura Leker
Direction : Daniel Cohen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2015
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris)
Jury : Président / Présidente : Grégory Ponthière
Examinateurs / Examinatrices : David De La Croix, Fabrice Murtin, Pierre Pestieau

Résumé

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Dans un article de 1967, Ben-Porath a mis en évidence qu'un allongement de l'espérance de vie rendait plus rentable l'investissement en éducation. Cependant, la validité empirique de ce mécanisme au niveau macroéconomique est contestée. Le chapitre introductif de la thèse propose une revue de la littérature et discute les difficultés rencontrées pour définir une stratégie empirique pour tester l'effet Ben-Porath. La thèse apporte une contribution théorique en proposant des modélisations de l'effet Ben-Porath dont les simulations donnent une magnitude réaliste. Le chapitre 2 développe un modèle OLG dans lequel la décision d'éducation est prise selon un marchandage intergénérationnel, contrairement aux modèles existants qui supposent que la décision d'éducation revient soit entièrement au parent, soit entièrement à l'enfant. L'introduction d'un tel marchandage influe sur la dynamique de long-terme de l'économie, en particulier sur la probabilité qu'il existe une trappe à pauvreté ou une zone de croissance perpétuelle. Le chapitre 3 développe un modèle de décision d'éducation avec rendements minceriens et horizon de vie incertain. Une simulation du modèle donne une fourchette de la magnitude attendue de l'effet Ben-Porath : un gain d'une année d'espérance de vie incite à investir 0. 25 à 0. 4 années d'éducation supplémentaires. La thèse apporte également une contribution empirique en évaluant l'effet Ben-Porath sur un panel de pays de 1900 à 1980 (chapitre 3), et sur un panel de départements français sur la 2nde moitié du XIXème siècle (chapitre 4). Les résultats donnent tous un coefficient de Ben-Porath entre 0. 15 et 0. 4, ce qui correspond à l'effet théorique attendu d'après la simulation du modèle du chapitre 3.