Thèse soutenue

Résurgences dostoïevskiennes dans "Lord Jim" de Conrad, "La Chute" de Camus et "Le Maître de Pétersbourg" de Coetzee : la figure de l'errant

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Auteur / Autrice : Yasmine Jakani
Direction : Pierre-Yves Boissau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres modernes
Date : Soutenance le 17/10/2014
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lettres, langages et arts (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Poulin
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Yves Boissau, Thanh-Vân Ton-That
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Poulin, Thanh-Vân Ton-That

Résumé

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Joseph Conrad, Albert Camus et John-Maxwell Coetzee s’intéressent au travers de leurs romans au thème de l’errance. C’est plus particulièrement la figure de l’errant confronté aux paradoxes de l’altérité et de la culpabilité que nous nous proposons ici de mettre en évidence. Avant eux, Dostoievski instaure, avec la figure de Raskolnikov, le schisme puissant de la conscience tourmentée qui se met en errance. Il s’agit, en prenant comme point de départ Crime et châtiment, d’interpeller, d’interroger et de heurter les uns contre les autres des textes où les figures de l’errance entreprennent la paradoxale et laborieuse quête de l’identité. Lord Jim, La Chute et Le Maître de Pétersbourg permettent d’identifier la nature des interactions qui unissent, au travers du prisme raskolnikovien, culpabilité et souffrance, autarcie et rôle social. Au-delà, il s’agit de ramener le questionnement identitaire à ce socle commun qu’est celui du chemin de l’errance au sein de romans du XXe siècle. A travers l’analyse de ces romans, cette thèse se propose donc de montrer comment l’évolution de la figure de l’errant renverse les paradigmes traditionnels liés au mécanisme salut-souffrance et comment elle permet à un nouveau nihilisme de voir le jour.