Autonomie et gouvernance : contribution à une anthropologie politique du signe
Auteur / Autrice : | Jean-Claude Peyrolle |
Direction : | Marc Debène |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences Politiques |
Date : | Soutenance le 19/06/2014 |
Etablissement(s) : | Polynésie française |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale du Pacifique (Faaa ; 2005-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Université de la Polynésie Française |
Jury : | Président / Présidente : Christian Montet |
Examinateurs / Examinatrices : Marc Debène, Christian Montet, Jean-François Gossiaux, Francesco Zambon, Hina Grepin, Sémir Alwardi | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-François Gossiaux, Francesco Zambon |
Mots clés
Résumé
L’efficience organisationnelle résulte d’une myriade de microdécisions prises au plus près possible du lieu et du temps d’où émerge la perturbation contextuelle. Le Toyota Production System, au niveau du management, ou l’essor d’Apple Corporation, au niveau des outils pratiques de productivité individuelle, témoignent de cette évolution où la pensée n’est plus séparée de l’action. A preuve, les itinéraires des principaux acteurs de la révolution numérique : les fondateurs de Linux, de Yahoo!, de Wikipédia, d’Amazon.com, de Google ou de Facebook. Ils ne sont pas partis d’une théorie apprise sur les bancs d’une institution scolaire. Procédant par essais et par erreurs, ils n’ont jamais séparé la pensée de l’action. On retrouve ce pragmatisme vertueux en Bavière, Flandre, Ecosse, Euzkadi, Catalogne, Lombardie, Vénétie… Ces régions jouissent du même type d’autonomie – y compris et surtout au niveau culturel - que les Länders allemands ou les cantons helvétiques. La France jacobine a suivi la voie inverse : éradiquer les langues régionales et minoritaires c’est-à-dire les systèmes de signes demeurés au contact sensoriel des choses. Or aujourd’hui, la montée en puissance de la complexité, en saturant la puissance significative du concept, crée les conditions du retour du signe. A l’heure d’Internet, de la transition énergétique et de la nouvelle phase de la mondialisation qui obligent à penser global pour mieux agir local, le retour du signe est inévitable. Il devrait favoriser des modes de production autonome de sens autorisant les organisations et territoires à s’adapter aux mutations d’un contexte devenu imprévisible.