Thèse soutenue

Nouvelle approche iconologique de l’œuvre de Max Ernst à partir du tournant de la grande guerre

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Auteur / Autrice : Rachelle Viennot Hüwel
Direction : Fabrice Flahutez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Paris 10

Résumé

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La Grande Guerre est l’axe autour duquel s’articule la présente approche iconologique de l’œuvre de Max Ernst. La fouille minutieuse du substrat langagier des images de l’artiste a mis au jour des strates sémantiques calquées sur le langage argotique des tranchées. Le nouvel angle d’approche permet la compréhension d’un langage polysémique et d’une imagerie hallucinatoire à l’effet surréalisant. L’amitié avec Joë Bousquet, le mutilé de guerre, frappé par une balle allemande le 27 mai 1918, le soir de l’attaque du chemin des Dames dans laquelle Max Ernst est impliqué, ravivera sans cesse la douloureuse mémoire de l’ancien artilleur. Les deux frères d’armes entretiendront une intense correspondance. La présente thèse interroge dans un premier temps le moment du « retour » et la manière dont se met en place le « grand récit » de l’artiste allant de la leçon de choses aux visions d’apocalypse ; l’analyse nous ouvre les pages d’un important glossaire qui nous dévoile les arborescences scéniques à partir d’un matériau inédit conséquent. Un troisième pan est consacré à la genèse du livre jamais paru de Partition / Fullscore de Joë Bousquet illustré par Max Ernst et sa version écourtée qui contient l’ex-libris de l’artiste. La documentation en annexe propose un catalogue du matériau initial employé par Max Ernst, le parcours croisé de Joë Bousquet et Max Ernst sous forme de chronique, ainsi qu’un inventaire de la collection d’œuvres d’art de Joë Bousquet dans laquelle Max Ernst tient la plus grande place. On trouvera dans les sources indexés par ordre chronologique la bibliographie de Joë Bousquet et sa correspondance incluant l’échange épistolaire avec Max Ernst.