Hector au Moyen Age : définition et évolution d'un personnage épique et romanesque
Auteur / Autrice : | Sandrine Cozette |
Direction : | Marie-Madeleine Castellani |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Litterature médiévale |
Date : | Soutenance le 18/01/2014 |
Etablissement(s) : | Lille 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Analyses littéraires et histoire de la langue (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Jury : | Président / Présidente : Francine Mora-Lebrun |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Madeleine Castellani, Francine Mora-Lebrun, Maria Colombo Timelli, Marylène Possamaï-Pérez, Catherine Gaullier-Bougassas, François Suard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Maria Colombo Timelli, Marylène Possamaï-Pérez |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’engouement du Moyen-Âge pour le mythe troyen se traduit tout particulièrement à travers sa figure centrale, Hector. Benoît de Sainte-Maure, qui s’appuie sur la tradition homérique telle que l’a transmise la littérature latine tardive (Ilias latina, Éphéméride de la guerre de Troie de Dictys de Crète, Histoire de la destruction de Troie de Darès le Phrygien), fait du fils de Priam le héros incontesté de son œuvre, le Roman de Troie, et glorifie les exploits de ce guerrier à la prouesse exemplaire. Ce texte constitue le jalon majeur de la construction du mythe d’Hector à l’époque médiévale, dont témoignent les réécritures en prose ou en vers, même si, parallèlement, l’histoire de Troie continue d’être transmise par le texte latin de Darès ou sa traduction. À ces deux traditions s’ajoute celle qui naît de l’œuvre de l’Italien Guido delle Colonne, l’Historia destructionis Troiae, réécriture latine du roman de Benoît au XIIIe siècle. Cependant la notoriété de la figure d’Hector s’exprime aussi dans des œuvres où le personnage tend à se dissocier du destin de sa cité et apparaît seul ou associé à d’autres héros, troyens ou non, pour servir de référence en terme de bravoure, ce qui lui vaut de figurer parmi les Neuf Preux. C’est pourquoi le personnage va continuer d’évoluer indépendamment du roman de Benoît et de ses réécritures directes, ce qui se perçoit aussi bien dans la chanson de geste que dans les récits arthuriens. Les valeurs qu’il incarne intéressent aussi bien l’auteur de l’Ovide moralisé que Christine de Pizan. Figure exemplaire, presque archétypale, Hector est aussi un personnage protéiforme dont l’histoire ne cesse d’être réécrite par la tradition médiévale.