Thèse soutenue

L'art transgressif du graffiti : pratiques et contrôle social

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Auteur / Autrice : Nicolas Mensch
Direction : Gilles Ferréol
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 05/12/2013
Etablissement(s) : Besançon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Espaces, Temps, Sociétés (Besançon ; 1991-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire culture, sport, santé, société (C3S) (Besançon) - Laboratoire culture, sport, santé, société
Jury : Président / Présidente : Armel Huet
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Ferréol, Armel Huet, Joëlle Deniot, Brigitte Munier, Jean-Yves Causer, Antigone Mouchtouris
Rapporteurs / Rapporteuses : Joëlle Deniot, Brigitte Munier

Résumé

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Le graffiti hip-hop est un objet d’étude à la croisée de la sociologie urbaine, de l’art, de la jeunesse et du droit. Autour de cet objet, les représentations divergent, entre art et vandalisme. L’hypothèse ici retenue est que, sous l’angle des critères permettant d’authentifier la valeur d’un graffiti, la démarche transgressive de son auteur prime autant que ses qualités picturales. Il y aurait une relation dialogique entre pratiques « vandales » et pratiques « artistiques ». Dans un premier temps, cette thèse s’attache à retranscrire comment des jeunes intègrent le mouvement graffiti et quelles en sont les normes. Répandue au sein de divers univers sociaux, cette pratique est un palliatif à des mécanismes d’intégration défaillants et exprime un refus de l’assignation. La transgression intervient comme un moyen de conquérir une place, tant sur les murs que dans l’espace social. L’expérience de l’écart est toujours prise de risque. Hors normes, les graffiteurs sont étiquetés déviants. La seconde partie de ce travail s’attarde sur les liens du graffiti au « sentiment d’insécurité ». Visant à résoudre les problèmes posés, punir, (mé) dire et effacer sont trois verbes qui permettent de décrire la répression ordinaire du graffiti et de ses acteurs. Ces dispositifs ont pour effet de conforter ceux-ci dans leurs engagements. Enfin, la dernière partie traite des liens qui unissent les mondes de l’art au graffiti, de l’inscription de graffiteurs dans des dispositifs de médiation culturelle à leur professionnalisation. Autonomie, expérience et transgression restent invoquées comme critères d’authentification de la valeur « artistique » du graffiti.