Thèse soutenue

Emergence et consolidation d'un parti nationaliste progressiste en Espagne : le cas de Chunta Aragonesista en Aragon (de 1986 à nos jours)

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Auteur / Autrice : Michel Martínez
Direction : Anne Charlon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Espagnol
Date : Soutenance le 28/09/2012
Etablissement(s) : Dijon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Interlangues : texte, image, langage (TIL) (Dijon)
Jury : Président / Présidente : Eliseo Trenc Ballester
Examinateurs / Examinatrices : Vicente Pinilla Navarro
Rapporteurs / Rapporteuses : Eliseo Trenc Ballester, Pere Gabriel

Résumé

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Les recherches qui ont abouti à cette thèse de doctorat s’inscrivent dans la thématique des nationalismes ibériques contemporains qui ont animé (et animent toujours) les questions territoriales et nationales de l’Espagne. L’Aragon, souvent absent de ce débat, est pourtant un territoire charnière entre la France, la Catalogne, le Pays valencien, la Castille et le bloc basco-navarrais. D’un point de vue géopolitique, l’Aragon apparaît donc en territoire « tampon » entre l’Espagne centrale (exclusivement castillane, hispanophone et nationalement espagnole) et l’Espagne périphérique (bilingue et dont la conscience nationale est plus complexe). Du fait de ces spécificités, l’Aragon ne connaît pas le bipartisme PSOE/PP propre aux régions de l’intérieur de l’Espagne. Pour gouverner l’Aragon et ses communes, ces deux partis espagnols doivent s’allier à des forces aragonaises (une de centre-droit et une de centre-gauche). Chunta Aragonesista (CHA), créée en 1986 est ce parti aragonésiste de gauche ; il se dit « nationaliste ». Le « nationalisme aragonais » de CHA trouve sa légitimité dans l’existence d’une « nation aragonaise » justifiée par l’Histoire médiévale du Royaume d’Aragon et ses institutions politiques et juridiques. CHA défend ainsi « l’autodétermination de la nation aragonaise » au sein d’un État espagnol fédéral. Son membre le plus célèbre, a sans doute été José Antonio Labordeta, disparu en septembre 2010, qui a été député au Congreso de los Diputados de Madrid pendant deux législatures (2000-2004 et 2004-2008).