Thèse soutenue

La lutte senegalaise : contribution au developpement des competences en éducation physique et sportive

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Auteur / Autrice : Cheikh Tidiane Wane
Direction : Daniel Bouthier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociétés, Politique, Santé publique. Sciences et techniques des activités physiques et sportives
Date : Soutenance le 03/02/2012
Etablissement(s) : Bordeaux 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux)
Jury : Président / Présidente : André Menaut
Examinateurs / Examinatrices : Bernard David, Alain Marchive, Jean-François Robin
Rapporteurs / Rapporteuses : Yvon Leziart, André Terrisse

Résumé

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À la fois pratiques sportive et artistique, la lutte, appelée aussi « Lamb » est un phénomène immense au Sénégal. Elle est pratiquée par presque dans toutes les ethnies durant des périodes ou évènements bien définis. La lutte s’inscrit aujourd’hui dans le processus de passage des jeux aux sports selon le phénomène de sportivisation des jeux traditionnels malgré son ancrage dans l’imaginaire sénégalais, lié au monde des croyances et des superstitions. Cependant, elle n’est pas enseignée à l’école. Dans cette thèse nous essayons de déterminer, fonder et évaluer dans le cadre des contraintes de l’EPS au Sénégal, un contenu d’enseignement de cette activité considérée pour d’aucuns comme notre sport «roi». Autrement dit, quelle forme de pratique scolaire de la lutte peut-on proposer aux élèves compte tenu d’une part des contraintes de l’EPS et d’autre part de la signification sociale et culturelle de la lutte sénégalaise? Et quelles sont les compétences à développer ? Dans le cadre d’une modélisation d’une forme de lutte scolaire « avec touche », nous mobilisons l’approche anthropo-techno-didactique pour l’étude des pratiques de lutte au Sénégal et pour rendre compte du fonctionnement et des effets de la transmission et de l’appropriation d’une forme de lutte avec touche à l’école. La mise en relation des apports anthropologique, technologique et didactique permet de construire une forme de pratique appropriée et pleine de sens. Les résultats montrent que l’intégration des pratiques culturelles et rituelles relatives à l’activité ainsi que l’identification et la prise en compte des difficultés des élèves et de l’enseignant liées à la réalité du combat s’avèrent déterminante dans la construction de contenus. Ainsi pour un enseignement efficace et utile, l’enseignant doit partir de ces déjà-là, des représentations initiales des élèves, de la spécificité du savoir combattre et des manifestations culturelles et symboliques.