Thèse soutenue

Logiques de médiation en art contemporain : pour une description ordonnée des actions de médiation en centres d’art : étude critique de leurs cadres idéologiques et structurels et de leur répercussion sur le monde de l’art
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Auteur / Autrice : Géraldine Miquelot
Direction : Daniel Danétis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Esthétique, sciences et technologies des arts
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris 8
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Glicenstein, Nathalie Heinich, Bruno Péquignot
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniel Jacobi

Résumé

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Le développement des structures d’art contemporain et de leurs actions de médiation nous a amenée à interroger la pertinence d’une typologie de ces actions. La présence de formes récurrentes dans des contextes d’élaboration différents permet-elle cette typologie ? Nous avons choisi de concentrer notre étude sur les conditions de mise en place des dispositifs de médiation, en nous tenant éloignée des œuvres référentes. Notre étude repose sur un corpus de 26 structures d’art contemporain dans lequel la représentativité, difficilement envisageable, a été compensée par un souci de diversité. Dans ces structures, nous avons rencontré 38 professionnels dont une majorité d’acteurs de la médiation. Quels cadres sont susceptibles d’informer les pratiques de médiation ? Comment les médiateurs articulent-ils ces cadres avec leurs missions ? Directives officielles pour la démocratisation culturelle, « nécessité » de médiation en art contemporain, disparités entre les structures et conditions de travail des médiateurs sont ainsi analysés dans l’hypothèse de leur influence sur les pratiques. En ressort une définition enrichie de la médiation, qui consiste non seulement à accompagner le public mais aussi à le « développer », deux missions potentiellement concurrentes qui distordent le rôle initial du médiateur. À partir de ces contextes, comment élaborer une typologie des actions de médiation ? En isolant dans un premier temps des « unités » de médiation, ingrédients premiers des dispositifs, nous avons classé ces derniers selon l’équilibre qu’aménagent les médiateurs entre leur travail et l’implication des publics destinataires : actions entièrement conçues par les médiateurs d’une part, actions conçues en concertation avec les publics d’autre part. Cette partition nous a permis de repérer notamment les ressources auxquelles la conception de dispositifs fait appel. Si les effets de la médiation sur les publics sont exclus de cette recherche, qu’en est-il de leurs effets sur le monde de l’art contemporain ? Considérant le travail des médiateurs comme l’épicentre d’un impact, la dernière partie de notre étude recherche ses répercussions, l’« onde de choc » de la médiation. Ce faisant, nous postulons l’existence d’un « monde de la médiation » qui, tout en mobilisant certaines ressources du monde de l’art, agit sur celui-ci et a un effet global positif sur les structures d’art contemporain.