Thèse soutenue

La privatisation dans les pays en développement : l'efficacité économique recherchée

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Ihsen Ben El Hadj Ali
Direction : Nicole Attia
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Nice

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Après les stratégies de développement de l’après indépendance qui ont contribué à l’Etat un rôle directeur dans la promotion du développement, durant les années 1980 et à la suite de la crise de la dette, un changement radical dans la pensée sur le rôle de l’Etat s’est produit. Ce changement idéologique répandu et fondamental du rôle de l’Etat dans le processus de développement économique a permis de jeter un regard nouveau sur le secteur privé en tant que moteur principal de croissance. En effet, même s’il est nécessaire, pour assurer le plus haut niveau d’efficacité possible, le transfert des droits de propriété du public vers le privé n'est généralement pas la condition suffisante. Les gains d’efficacité résultant de la privatisation pourraient être liés à d’autres logiques que celle du changement de propriété. En particulier, l’ampleur de la concurrence et les conditions de régulation du marché et plus généralement l’environnement macro-économique constituent des facteurs clés qui commandent les résultats économiques. En outre, le décalage d’efficacité entre les entreprises publiques et les entreprises privées est généralement expliqué par un différentiel de coût de travail dans les entreprises publiques, dû à la présence des syndicats. De plus, même si la privatisation constitue souvent une source de mécontentement social, il est toutefois difficile d’évaluer son effet sur l’emploi dans les entreprises de services publics, où le statut monopolistique des entités s’est souvent accompagné d’effectifs pléthoriques. En général, la ‘‘vente’’ des entreprises publiques s’inscrit dans le cadre d’un processus d’ajustement structurel dont chacun des éléments a un impact sur l’emploi, et par suite la difficulté d’isoler les effets particuliers de la privatisation. Le réel défi est de parvenir à une meilleure division des responsabilités et des facteurs entre le public et le privé afin de tirer avantage des forces de chacun et de dépasser leurs limites respectives. D’où la nécessite de dépasser la vision traditionnelle consistant à tenter de donner des taches séparées aux secteurs public et privé. Il convient désormais de considérer les pouvoirs publics et le secteur privé plus comme des partenaires que comme des opposants.