Düren 1794-1848 : histoire interculturelle d'une ville de la rive gauche du Rhin sous les gouvernements consécutifs français et prussien
Auteur / Autrice : | Odile Mathis-Haeringer |
Direction : | Geneviève Humbert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études germaniques |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Durant la première moitié du XIXe siècle, la ville de Düren située entre Aix-la-Chapelle et Cologne vécut un bouleversement fondamental de ses structures socio-économiques. Conquise par l’armée française en 1794, elle fut intégrée à la France en 1801. Après la chute de l’Empire napoléonien, la partie septentrionale des territoires français de la rive gauche du Rhin fut attribuée à la Prusse. Face au conservatisme prussien, les acquis politiques de la période française, bien que le fruit d’une occupation étrangère, furent élevées au rang de particularités rhénanes qu’il s’agissait de défendre contre la politique de Berlin. La Province rhénane devint alors un berceau actif du libéralisme prussien et occupa une place particulièreau sein de l’Etat prussien jusqu’en 1848. A Düren, les gouvernements consécutifs allaient générer de nombreux transferts qui aboutirent soit à une modification des structures existantes ou initièrent un processus de transformation. Cette analyse interculturelle se concentre sur l’organisation administrative et l’économie. En raison de traditions historiques et économiques et de caractéristiques confessionnelles spécifiques, la ville de Düren constituait un contexte d’accueil particulier pour les transferts dans ces deux domaines. Ainsi la proclamation des lois françaises mit fin au système corporatif médiéval. Les anciennes structures furent intégralement remplacées par de nouvelles qui favorisèrent une communauté protestante déjà économiquement active et qui continua son ascension sous le gouvernement prussien dans un contexte transnational de modernisation et d’industrialisation.