Thèse soutenue

La perception des objets quotidiens dans l'espace urbain
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Auteur / Autrice : Agnès Levitte
Direction : Jean-Marie Schaeffer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts et langages
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Paris, EHESS

Résumé

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Qu’est-ce qui se cache derrière un regard? Quels sont les réseaux neuronaux et les systèmes visuels en action? La thèse débute par l'étude physiologique des processus de la vision ainsi que des procédés de la mémoire, de l'apprentissage et de la conscience, qu'elle soit implicite ou explicite. Le rôle du corps et du mouvement est l'objet d'une attention spécifique. A l'aide de la phénoménologie, la personne, en tant qu'être pensant et ressentant des émotions, est ensuite mise au centre de la recherche, en relation avec l'appréciation ressentie. Le concept d'esthétique de l'ordinaire est approfondi. Il est alors question de l'objet lui-même, de son appréhension visuelle dans le mouvement, et de son rôle dans la structuration du regard et de la personnalité. Une rapide histoire du design et des théories de conception en rapport avec la perception permet de compléter la première partie de l'étude qui se termine par les notions d'environnement, de design urbain et de « perception située». Tout au long de la thèse, l'individu comme l'objet sont étudiés en lien étroit avec la perception d'exemples de mobiliers urbains perçus dans les rues de Paris. Tous les concepts décrits initialement sont mis en écho aux expressions libres de quatorze piétons ordinaires dont les promenades commentées ont été enregistrées dans un quartier populaire de Paris -dont trois avec oculomètre portable. Les discours et les regards ont été observés et analysés à l'aide d'une quadruple grille, pour proposer un modèle destiné à enrichir les projets et les réalisations de designers industriels, chez lesquels on aimerait un authentique engagement responsable