Le plaisir dans À la recherche du temps perdu
Auteur / Autrice : | Aude Briot |
Direction : | Jean-Yves Tadié |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française et comparée |
Date : | Soutenance le 23/11/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre-Edmond Robert |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Yves Tadié, Carole Auroy, Annick Bouillaguet |
Mots clés
Résumé
De multiples plaisirs sont présents dans À la recherche du temps perdu. Ils sont importants pour les personnages en ce que, bien souvent, ils dirigent leur vie, mais aussi parce qu’ils participent à la constitution de portraits : observer les plaisirs d’un personnage permet de le peindre. L’importance du plaisir dépasse le niveau individuel pour atteindre celui du récit (diégèse et narration). Malgré une présence qui tend à l’omniprésence, le plaisir peine à être vécu au présent par des personnages qui le conjuguent plus facilement au passé ou au futur, et en ont une image très négative. C’est que les sens ne sont pas aptes à véhiculer le plaisir, et n’apportent que culpabilité, punition et déception. Il faut alors explorer d’autres voies : apparaissent artifices et perversions, qui finissent aussi par échouer à procurer un plaisir pur. Le héros proustien le trouve dans l’imaginaire, notamment la création littéraire. Paradoxalement, de l’échec du plaisir vient la fertilité créatrice.