Thèse soutenue

Détection de séquences d'ARN du VHC dans des extraits de moustiques du genre Aedes : étude cinétique après infections expérimentales

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Auteur / Autrice : Yassine Rechoum
Direction : Emmanuel Drouet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biotechnologie et santé
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Dans le but d'explorer la capacité des moustiques à répliquer le VHC, nous avons réalisé une série d'infections expérimentales sur Aede caspius, Aedes vexans et genre Cu/ex pipiens sauvage et d'élevage. Après collecte des moustiques, les femelles ont été nourries par un repas sanguin virémique (VHC 1 b positif). Les moustiques ont ensuite été maintenus en élevage pendant plusieurs jours. Après mise au point des conditions de détection, nous avons réussi à apporter la preuve de la réplication du VHC dans les moustiques du genre Aedesvexans. Dans la première infection expérimentale réalisée sur Ae. Vexans , nous avons détecté de l'ARN du VHC dans -50% des moustiques du 21,ème jours post-infection (JPI), par PCR en point final. La seconde expérience d'infection, réalisée sur les deux genres dE moustiques: Aedes Sp, et Cu/ex pipiens, nous a permis de : (i) confirmer par qRT-PCR le résultat de la première expérience avec un tau: d'infection de -33% ; (ii) démontrer que seuls les moustiques du genre Aedes contenaient de l'ARN du VHC, les moustiques du genre Cu/ex étaient tous négatif; (iii) montrer que l'ARN détecté était bien issu de la réplication, dans la mesure où des mutations d'adaptation ont été identifiées dans la séquence de la RdRp (ARN Polymérase ARN dépendante), avec une spécificité pour le genre Aedes, puisque tous les moustiques Cu/ex à 21 JPI étaient ARN VHC-négatifs. Un autre moyen de distinguer l'ARN issu de la réplication de l'A RN résiduel a été de montrer l'existence d'une dissémination au sein du moustique. Pour ce faire, nous avons réalisé une troisième expérience d'infections (genres Ae. Caspius et Ae. Vexans), sur une durée de 15 jours et avons analysé la présence de l'ARN du VHC distinctement dans les têtes et les corps. En effectuant des prélèvements à différentes dates après infection (0, 4, 8 et 15 jours), nous avons réussi à obtenir une cinétique d'infection, séparément, dans les têtes et dans les corps, détection réalisée parWTA (Whole Transcriptome Amplification) suivie de qPCR. Au jour de l'infection (JO), le taux d'infection dans les têtes et les corps des moustiques éta de 9,1 % et 100% respectivement, ce taux est passé à 57,1 % et 85,7% respectivement à J15 après une négativation huit jours après infection. D'autre part, nous avons identifié des mutations d'adaptation dans la séquence de l'IRES des moustiques à J15 comparés à ceux à JO. Il est intéressant de noter que les moustiques ARN VHC-positifs appartenaient tous à l'espèce vexans, montrant ainsi que la réplication est spécifique d'espèce. Différentes régions du génome du VHC ont, ensuite, étaient amplifiées. Enfin, nous avons eu recoun à des moustiques d'élevage. L'infection de cette souche a également montré, en utilisant différentes approches de détection (qRT-PCR, WTA-qPCR, HCV-GA notamment), qu'à 30 JPI, l'ARN du VHC était présent dans -33% des têtes et -66% des corps, alors que les taux d'infection à JO étaient de -28% et -71 % dans les têtes et les corps respectivement. Les résultats se sont appuyés sur des séquençage effectués sur les régions amplifiées du génome du VHC. L'ensemble de ces résultats montrent que le VHC est capable de se répliquer dans les moustiques du genre Ae. Vexans, ce qui suggère que le VHC, à l'image d'autres F/avivirus, puisse alterner entre deux hôtes rimates et moustiQues) et Qu'il ait perdu son potentiel de réplication chez le moustiQue au fil du temps.