Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Nicolas Schutz
Direction : Bernard Caillaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Économie mathématique et économétrie
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Paris, EHESS

Résumé

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Dans la première partie cette thèse, je m’intéresse à la concurrence entre firmes intégrées sur un marché amont. Je montre qu'il peut exister des équilibres où l'une des firmes intégrées offre son prix de monopole amont, tandis que ses rivales choisissent rationnellement de rester en-dehors du marché de l'input. De tels équilibres nuisent à la fois aux consommateurs finaux, et au surplus de l'industrie. Ils existent lorsque les produits finaux sont peu différenciés, ou lorsque les entreprises se font concurrence en tarifs binômes sur le marché amont. Je propose plusieurs outils de régulation: je montre qu'un prix plafond, la séparation verticale d'une firme intégrée, ou l'entrée d'un concurrent non-intégré amont peuvent restaurer la concurrence sur le marché de l'input. Ce modèle peut être appliqué à l'analyse des marchés de gros dans le secteur des télécommunications, et apporte un éclairage intéressant sur la récente vague de fusion qui a eu lieu dans le secteur des cartes digitales. La deuxième partie de cette thèse est consacrée à l'étude de l'impact de la présence de syndicats dans un secteur sur les exports et les choix de localisation des firmes. En la matière, le consensus semble être le suivant: les syndicats nuisent à la compétitivité des firmes, qui exportent donc moins, et à l'attractivité du pays. Je montre que ce raisonnement ne tient pas nécessairement pour deux raisons. Tout d'abord, il s'agit d'un raisonnement en termes d'avantages absolus, et non d'avantages comparatifs. De plus, les syndicats peuvent augmenter la demande globale de leurs pays, et donc son attractivité.