Thèse soutenue

La protéine OAS3 de la voie interferon inhibe la réplication du virus chikungunya dans les cellules humaines

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Auteur / Autrice : Anne-Claire Brehin
Direction : Philippe Desprès
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie et virologie
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

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Chez l'Homme, l'infection par le virus chikungunya (CHIK), un membre du genre Alphavirus de la famille des Togaviridae, se manifeste classiquement par des arthralgies aiguës. La flambée inattendue de fièvre chikungunya dans les îles de l'Océan Indien en 2006 mis en exergue la nécessité de comprendre la pathogénie de cette maladie peu étudiée. La caractérisation moléculaire de plusieurs isolats cliniques collectés sur l'Ile de La Réunion mis en évidence l'émergence du variant viral E1-226V associé à l'adaptation au vecteur Ae. Albopictus. Pour poursuivre cette caractérisation, nous avons produit des outils spécifiques pour la détection du virus CHIK comme une forme soluble de la glycoprotéine d'enveloppe E2 (gp-E2) ainsi que des anticorps monoclonaux murins spécifiques de la gp-E2 du virus. Chez les individus infectés par les alphavirus dont le virus CHIK, l'infection virale est contrôlée par l'IFN-α/β. Qui stimule la production d'un ensemble de molécules antivirales. Nos travaux suggèrent qu'une famille de ces gènes, les 2',5'-Oligoadenylate Synthétases (OAS), joue un rôle primordial dans l'immunité innée anti-arbovirale. Nous avons étudié si l'isoforme OAS3 humaine joue un rôle contre l'infection par le virus CHIK. Les cellules épithéliales humaines surexprimant l'OASS inhibent efficacement la croissance du virus CHIK aussi bien que d'autres alphavirus comme les virus Sindbis et Semliki Forest. Cette activité anti-alphavirale empêche l'accumulation des ARN viraux et des protéines virales. En conclusion, l'activité de la protéine OAS3 représente une importante voie anti-alphavirale par laquelle l'IFN-α/β contrôle l'infection du virus CHIK dans les cellules humaines.