Thèse soutenue

Influence du rythme alimentaire et de l'index glycémique sur le métabolisme lipidique postprandial : études chez l'homme sain et sur modèles cellulaires

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Auteur / Autrice : Barbara Play
Direction : Denis Lairon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biochimie. Nutrition, aspects moléculaires et cellulaires
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2

Mots clés

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Résumé

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Plusieurs études font état d'une relation inverse entre la fréquence alimentaire et le poids corporel. En France, le schéma traditionnel est caractérisé par la consommation quotidienne de trois repas (petit-déjeuner, déjeuner et dîner), ou quatre repas avec la prise d'un goûter dans l'après-midi. Cette étude nutritionnelle a été menée dans le but d'étudier expérimentalement les effets de ces deux profils à trois ou quatre repas sur de nombreux paramètres du métabolisme postprandial, en relation avec l'obésité et les maladies cardiovasculaires. Trente volontaires sains ont été inclus et séparés en trois groupes selon leurs habitudes alimentaires : un groupe de non-goûteurs et deux groupes de goûteurs, différant par la valeur de l'index glycémique du goûter. Afin d'avoir les mêmes apports énergétiques et un apport en nutriments similaire au cours de la journée, le goûter des goûteurs a été consommé par les non-goûteurs en sus du dîner. Nous montrons qu'il existe bien des profils différents selon la séquence alimentaire, les non-goûteurs ayant des concentrations en insuline et en triglycérides encore élevées le soir, conditions favorisant la synthèse et le stockage des lipides. Même si dans notre étude aucun effet de la valeur de l'index glycémique n'ait été observé, il n'en reste pas moins que les glucides et les lipides, ingérés ensemble au cours d'un même repas, sont capables d'interagir. Dans ce contexte, nous avons observé sur les cellules intestinales Caco-2 une augmentation de l'absorption du cholestérol en présence de glucose apporté dans le compartiment apical. Ces interactions doivent être associées au comportement alimentaire, d'autres études étant encore nécessaires pour déterminer la fréquence optimale des prises alimentaires et la nature des glucides digestibles dans le cadre des relations glucido-lipidiques. De toute évidence, la cellule intestinale jouerait un rôle déterminant dans ces phénomènes.