Thèse soutenue

Nouveau monde et nouveau mythe : mutations du surréalisme de l'exil américain (1941) à "l'écart absolu" (1965)

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Auteur / Autrice : Fabrice Flahutez
Direction : Françoise Levaillant
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Art et archéologie. Histoire de l'art
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Résumé

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À partir de 1941, de nombreux surréalistes doivent fuir hors de l'Europe afin d'échapper à la guerre. L'exil aux États-Unis s'avère être un lieu et un moment du surréalisme particulièrement fertile en termes de mutations et d'influences. Gordon Onslow-Ford, Yves Tanguy, Kurt Seligmann, Roberto Matta, Leonora Carrington, Max Ernst, Wifredo Lam, André Masson, etc, participent à cette nouvelle aventure de l'esprit. Ce travail interroge les revues View, Dyn, VVV, lnstead et les manifestations artistiques telle l'exposition "First Papers of Surrealism", et décrypte les nouveaux centres d'intérêt que le pays suscite. Roberto Matta et Marcel Duchamp deviennent des acteurs importants de la transformation du surréalisme en développant des concepts liés à la transparence, à l'espace et au temps. L'alchimie, l'occultisme, l'ésotérisme sont d'autres territoires convoqués par André Breton dans une tentative d'élaboration d'un nouveau mythe. Les civilisations amérindiennes, (Hopi, Zuni, Navajo) et précolombiennes nourrissent aussi d'un sang nouveau les perspectives du mouvement. Enfin, la philosophie de Charles Fourier et le concept d'écart absolu deviennent la base d'un état d'esprit résolument ancré dans l'expression de la liberté à tout prix. L'exil américain apparaît donc plus comme un nouveau départ qu'une fin annoncée du surréalisme et constitue une nouvelle façon d'approcher l'art surréaliste des années 1950-1960.