Thèse soutenue

Changements de mouvement relatif des plaques : conséquences sur l'accrétion océanique

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Auteur / Autrice : Angélina Blais
Direction : Pascal Gente
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géosciences marines
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Brest

Résumé

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Des changements de la direction d'expansion impliquant de larges réorganisations de la géométrie des dorsales océaniques ont été observés dans tous les océans du globe terrestre. Afin de déterminer les paramètres influant sur le mode de réorganisation des dorsales, nous avons étudié deux zones océaniques marquées par d'importants changements de la direction d'expansion. La première a été levée lors de la campagne "Foundation Hotline" (1997, océan Pacifique), la seconde lors de la campagne Magofond2 (1998, océan Indien). Les données acquises sur la zone Magofond2 ont également permis d'étudier le comportement de l'accrétion océanique lors d'une importante diminution de la vitesse d'expansion (12-14 cm/an à -3cm/an). Ces deux thèmes ont été abordés par des approches bathymétrique, cinématique, gravimétrique et expérimentale (modèles de paraffine). La réorganisation d'un système de dorsale peut se traduire par l'apparition ou l'arrêt de failles transformantes et par la variation de leur décalage. Nos travaux montrent que le facteur principal déterminant le mécanisme de réajustement d'une faille transformante est la longueur de son domaine transformant. La réorientation des axes d'expansion peut s'effectuer par des propagations, de l'accrétion asymétrique, des sauts s'axe ou la mise en place de microplaques. Sur la zone Magofond2, les trois premiers modes de réorganisation coexistent. Une réorientation désynchronisée des collines abyssales le long de la dorsale centrale indienne est également notée. Sur la zone Selkirk (Pacifique), la réorganisation de l'axe d'expansion se fait par la mise en place de la microplaque Selkirk. L'arrêt de cette microplaque semble dû à un blocage du système. La chute de la vitesse d'expansion observée sur la zone Magofond2 est à l'origine d'un changement du comportement de l'accrétion océanique comparable à ce que l'on observe entre les dorsales actuelles rapides et lentes. Ce changement a lieu en moins de 4 Ma.