Thèse soutenue

Les politiques publiques favorisent-elles les quartiers pauvres ? : essai d'élaboration d'une comptabilité sur le cas de deux quartiers, un banal et un pauvre

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Auteur / Autrice : Carine Tréguer
Direction : Laurent Davezies
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Urbanisme, aménagement et politiques urbaines
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse est consacrée à la mesure des disparités de l'effort financier public à l'échelle du quartier. Elle propose de mettre en lumière la situation de deux quartiers relative aux politiques publiques (dans leur acceptation financière), par la construction de comptes de quartiers. Le travail vise à prendre la mesure des flux d'argent public irriguant les quartiers pauvres par rapport aux quartiers banals. La thèse ne pose pas la question de savoir si les situations d'inégalité " observées " progressent ou déclinent dans le temps, si les inégalités génèrent des externalités supplémentaires ou encore quel est le niveau d'intervention nécessaire pour réduire ces inégalités. Son objet est plus simple et se rapporte à la description spatiale de la pauvreté : il consiste à dresser un bilan financier, une photographie de l'action publique sur les territoires. Le principe de l'étude de cas ayant été retenu, un objectif majeur de la thèse était, après la définition de deux quartiers d'études, de " fabriquer " des données à une échelle fine, permettant de mesurer l'effort financier public dans les quartiers. La recherche a porté sur les dépenses publiques ou assimilées d'éducation, de logement, de médecine libérale, sociales, familiales et consacrées à la politique de la ville. L'ensemble des dépenses a été appréhendé sous forme de flux, sauf une partie des dépenses de logement qui ont été estimées sous forme d'investissements. Nos résultats montrent que globalement, et dans quelques domaines particuliers comme l'enseignement au collège ou les prestations de maternité, la répartition des dépenses publiques étudiées n'est pas favorable aux territoires pauvres. Alors que l'on sait (c'est l'essence même des politiques de discrimination positive) que pour combler un retard dans l'éducation des élèves, dans le confort des logements ou encore dans les niveaux sanitaire et social, l'effort financier public doit être plus important en faveur des personnes défavorisées.