L'identité nationale danoise dans l'Europe de la fin du XXe siècle : problèmes d'espaces, d'échelles, et de lieux

Danish national identity in the Europe of the late-20th century : issues of space, scale, and places

• Auteur / Autrice : Mathias Le Bossé
• Direction : Paul Claval
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Géographie
• Date : Soutenance en 2000
• Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

Mots clés contrôlés

Øresund (détroit)

Géopolitique

Identité collective

Résumé

Cette thèse est une interprétation géographique du phénomène national tel qu'il s'est manifesté dans un vieil état de l’Europe du nord à la fin du XXe siècle. L'étude du cas danois illustre comment la formation discursive d'une identité socio-spatiale collective à l'échelle nationale se produit à travers des processus de définitions et d'articulations géographiques dans un lieu spécifique, qu'il faut aussi situer dans des contextes spatio-temporels divers, en rapport avec d'autres espaces d'identification, et à d'autres échelles. La conscience nationale danoise contemporaine, tout en reposant sur les divers discours et pratiques d'une territorialité politique et culturelle cohérente et forte au sein de la « patrie » (1ere partie), est vécue aussi bien au travers des « visions géopolitiques » qui ont historiquement influencé et informé le discours identitaire national. Dans la seconde moitié du XXe siècle, deux régions, « Norden » et l' « Europe », s'étaient ainsi imposées comme des espaces d'identité majeurs pour le petit état-nation situé à leur contact, mais elles le faisaient inégalement, de façons concurrentielles et souvent conflictuelles (2eme partie). Le Danemark des années 90 semble ajouter des dimensions nouvelles à la définition de son identité géographique en s'engageant activement dans les efforts de développement régional autour de la mer Baltique. En particulier, les divers intérêts et discours « danois » qui ont trouvé à s'exprimer dans l'0resund, sans annoncer la disparition du discours de l'identité nationale, révèlent du moins la multiplicité et la complexité des sites et échelles par rapport auxquels il devra s'articuler et se négocier géographiquement (3eme partie).