Thèse soutenue

Sensibilité de l'abeille apis mellifera à l'acarien parasite varroa jacobsoni
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Auteur / Autrice : Caroline Martin
Direction : Jean-Luc Clément
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Avignon

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Varroa jacobsoni, acarien ectoparasite de l'abeille, provoque une forte mortalité dans les colonies d'apis mellifera. Le but de cette étude est de montrer la présence de mécanismes de résistance de l'abeille au varroa et de caractériser les stimuli impliqués dans sa détection par l'abeille. L'étude du nombre de varroa récupérés sur le fond des ruches amène à distinguer deux types de colonies sensibles et résistantes. Des tests comportementaux (agressivité des abeilles vs. Varroa en conditions contrôlées et comportement hygiénique des abeilles lors d'infestations artificielles du couvain par 1 ou 2 varroa) sur des colonies sensibles et résistantes montrent que certaines abeilles détectent et éliminent le varroa. Les extraits hexaniques, méthanoliques et acétoniques n'ont pas mis en évidence de comportement agressif et hygiénique. L'effet du parasitisme sur le profil cuticulaire de l'abeille à différents stades de développement, comparé à celui des varroa est d'autant plus perceptible que l'abeille est à un stade de développement avancé. L'acarien mime le profil cuticulaire des abeilles bien que celui-ci soit moins prononcé au stade adulte de l'abeille qu'aux autres stades. Les substances discriminant les varroa par leurs plus fortes proportions sont des hydrocarbures lourds (diméthylalcanes). La comparaison des profils des différents éléments d'une cellule (nymphe, varroa femelle fondatrice ou immature et feces) montre que les varroa femelles fondatrices sont le plus éloignées des nymphes saines d'abeilles (référence). Les études électroantennographiques (eag) d'abeilles montrent un seuil de sensibilité plus bas aux extraits méthanoliques de varroa femelles prises sur abeilles comparées à ceux des varroa pris dans le couvain. Les femelles fondatrices seraient donc plus facilement repérables par les nourrices et surtout en dehors de la cellule de couvain. Les techniques d'injection solide et de spme réalisées sur des varroa vivants ou morts ont permis d'identifier 8 acides, 3 esters et 1 alcool. Les abeilles résistantes ont un seuil de sensibilité plus bas aux acides testés en eag que les abeilles sensibles. Ces substances pourraient être également impliquées dans la reconnaissance du varroa par les abeilles