Thèse soutenue

Originalités biologiques et systématiques des espèces rares : quelques exemples choisis dans la flore tyrrhénienne

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Auteur / Autrice : Alain Fridlender
Direction : Aline Raynal-Roques
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Jury : Président / Présidente : Henri Couderc
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Catherine Boisselier
Rapporteurs / Rapporteuses : Régine Verlaque, Luis Villar

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'étude des plantes rares des iles de méditerranée occidentale (25% des plantes vasculaires de corse) montre une grande diversité de situations et illustre la complexité de la notion de rareté. Naufraga balearica, paléo-endémique de Majorque. L'analyse (rapd) d'individus issus de plusieurs populations et collections permet de discuter sa spontanéité en corse d'où il est réputé disparu. Centranthus trinervis : les plantes corses et sardes correspondent à deux paléo-endémiques relictuels. L'étude enzymatique souligne que les c. Trinervis et c. Amazonum adoptent une stratégie originale et efficace pour se maintenir avec de très faibles effectifs, respectivement 150 et 30 individus. Colchicum corsicum : la détermination rigoureuse de cet Apo endémique exigeait une révision systématique du genre en méditerranée occidentale. C. Corsicum s'avère localise et non menace en corse mais rarissime en Sardaigne. Par contre d'autres taxons, jusqu'alors inconnus (c. Actupii, c. Arenasii, c. Fharii) ou négligés apparaissent localises, rares voir en péril d'extinction. L'arum maculatum de Corse correspond en fait à a. Cylindraceum, diploïde relictuel. Cette découverte souligne l'importance à accorder aux taxons en limite d'aire. La comparaison de végétaux insulaires rares et/ou endémiques (helicodiceros, genista aetnensis, etc. ), nous conduit à distinguer les espèces originellement rares qui développent des stratégies de survie originales, de celles récemment raréfiées suite à la destruction de la nature par l'homme. Dans ces biotopes, les taxons rares ou communs deviennent menaces. Les théories sur la conservation de la biodiversité doivent s'adapter à chaque espèce dont les problèmes systématiques, écologiques ou biologiques demeurent uniques. On ne peut pas assimiler rare a menace. Soulignons l'importance des recherches de terrains (qui permettent de connaitre le véritable statut conservatoire des espèces) et de systématique, fondamentales pour éviter les fréquentes confusions entre taxons