Thèse soutenue

Un sculpteur dans l'équipe : réflexion sur une pratique de la sculpture en milieu urbain

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Auteur / Autrice : Pierre Zvénigorodsky
Direction : Pierre Baqué
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Art et archéologie
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Trente ans de pratique sculpturale en milieu urbain ne permettent pas de démontrer la nécessité de l'art urbain, ni de cerner des choix esthétiques. Ce travail de réflexion propose de faire prévaloir un protocole pour mettre la ville en mouvement. Le projet urbain induit le diagnostic et la conduite des opérations par des équipes pluridisciplinaires. Un art urbain se fonde sur la synergie d'arts fondamentaux. Sans sculpture il n'est pas d'art urbain. Mais, l'implication dans le projet impose à la sculpture de se saisir de la dimension de l'utile. Comment garder l'authenticité de chaque art tout en travaillant en équipe et en inventoriant le fonctionnel ? C'est un des enjeux de cette réflexion. Dès les premières expériences de grande taille, telles les villes nouvelles, les grands traces naissent d'une expertise artistique. La sculpture devient équipement et mise en scène des sensations si l'habitant en est l'acteur. Mais cette analyse montre les limites dues au privilège accordé à l'utile. Un espace de contrôle remplace un lieu d'échange. Le développement du projet de sculpture d'une autoroute s'arrête quand disparait la prise en compte des relations du voir et de l'entendre. Un processus de transgression doit alors, s'élaborer. La sculpture s'inscrit hors du programme et parfois hors de l'équipe. C'est dans la recherche fondamentale en atelier que furent dépassées ces contraintes. À Dunkerque la mémorisation des gestes de la maquette commandait ceux de l'installation sur le chantier. Sérialité et variation devinrent les déterminants de l'inscription des colonnes du pont Iris dans le parc. Et c'est à l'occasion d'une commande de tombe pour un particulier, au sein d'une école d'art, que se révéla l’efficacité des rituels de l'atelier. Si l'art urbain fait appel à la recherche fondamentale, la forme du travail d'équipe en est modifiée. Les avants projets d'un cimetière, en cours d'étude, esquissent des partages. Des règles du jeu s'imposent qui valorisent l'autonomie de chaque art dans un parcours convergent et recherchent une forme de sculpture expérimentale, de terrain. La relation des techniques entre elles donne mouvement et sens à la ville pour peu qu'actions et réflexions soient sollicitées dans le champ du travail artistique.