Thèse soutenue

Ecole et société en Côte-d'Ivoire : les enjeux des luttes scolaires 1960-1994

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Auteur / Autrice : Laurence Proteau
Direction : Claudine Vidal
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Paris, EHESS

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Jusqu'au debut des annees 1980, l'ecole en cote-d'ivoie representait un investissement du collectif familial pour preparer l'insertion de ses jeunes das la societe "moderne", symbolisee par l'acces a un emploi salarie. Actuellement, l'hyper-selectivite, la constante devaluation des diplomes, le chomage des diplomes et la pauperisation du systeme d'enseignement compromettent gravement les strategies d'ascension sociale des familles. La croyance dans la suprematie des titres scolairement conquis sur les titres socialement herites resiste mal aux experiences ordinaires qui accusent la violence des determinations sociales sur les trajectoires scolaires des descendants. Les positions sociales qu'il paraissait "raisonnable" d'attendre de l'acquisition d'un diplome ou d'un niveau scolaire sont de plus en plus hors de portee ce qui entraine, d'une part, une "crise de croyance" dans l'efficacite de l'institution scolaire comme garant de la promotion sociale et, d'autre part, l'exacerbation des conflits et des luttes entre les agents de ce champ et les responsables politiques qui en avaient defini les objectifs. Les situations de crise mettent en question l'ordre ordinaire et la construction politique de la legimite de l'etat : les mouvements syndicaux font "crise" parce que, dans certains cas, ils devoilent les contraites internes (structuration et conflits propres du champ) et externes (rrapport ente le champ scolaire et le champ de pouvoir : controle politique, cooptation ou repression) qui deterinent les conditions d'existence de l'espace scolaire et de ceux qui y sont engages. Les luttes syndicales d'etudiants et d'enseignants, donnent a voir l'interet des fractions qui n'ont pas acces au capital politique a lutter pour imposer une differenciation des principes de pouvoir.