Thèse soutenue

Les communautés protestantes francophones au Québec de 1834 à 1925

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Auteur / Autrice : Dominique Vogt-Raguy
Direction : Pierre Guillaume
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Bordeaux 3

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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La resurgence du protestantisme francophone au quebec dans les annees 1830, trouble le clivage linguistique et religieux qui oppose les canadiens francophones et catholiques a une population majoritairement anglophone et protestante. La problematique de base de notre recherche a ete de determiner les raisons et d'analyser les mecanismes qui ont conduit cet ambitieux projet missionnaire a l'echec final. Les debuts du travail d'evangelisation s'amorcent sous d'excellents auspices puisque les conditions d'une reussite semblent reunies (l'ardeur des proselytes europeens, le soutien des autorites civiles et religieuses anglophones, l'affaiblissement de la foi catholique de la population francophone). De 1834 a 1860, les cinq organisations missionnaires (la french canadian missionary society, les societes baptistes, presbyteriennes, anglicanes et methodistes) se specialisent dans le colportage, la creation de stations d'evangelisation et l'education. Ces activites, souvent concurrentes, reduisent considerablement leur efficacite sur le terrain et contribuent au renouveau spirituel de l'eglise catholique. De 1861 a 1880, le mouvement d'evangelisation s'eloigne de ses attaches europeennes et diversifie ses activites. L'ultramontanisme quebecois se renforce. Exclus de leur communaute d'origine, bon nombre de convertis s'anglicisent. L'assimilation s'opere par une rupture brusque pour ceux qui s'exilent, ou progressive pour ceux qui demeurent au quebec. De 1881 a 1925, quatre eglises (presbyteriens, baptistes, anglicans, methodistes) se partagent la direction du mouvement qui perd de sa vigueur. Les eglises concernees remettent de plus en plus en question la pertinence de leur engagement. En 1925, les anglicans, les baptistes et l'eglise unie du canada qui vient d'etre creee, cessent de considerer le "french work" comme un objectif prioritaire.