Thèse soutenue

L'identité et la défense des classes moyennes françaises du Front populaire à la guerre

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Auteur / Autrice : Jean Ruhlmann
Direction : Serge Berstein
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1995
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ce doctorat porte sur les mouvements de défense des classes moyennes apparus en France sous le front populaire, dans leurs rapports avec le débat savant et politique sur la nature et le soutien aux classes moyennes qui se déroule au même moment. On constate qu'à partir d'octobre 1936, l'attitude des premiers mouvements et titres de défense des classes moyennes se révèle uniformément hostile à un gouvernement Blum qui met en application les lois sociales votées a l'été 1936. Les mouvements vont donc se multiplier en 1937, pour s'étioler ou se regrouper en 1938 dans un rassemblement d'associations et un rassemblement professionnel. Il s' agit alors de constituer un groupe de pression efficace et conciliant vis-à-vis de Daladier en vue d'obtenir des avantages ponctuels. Les mouvements de défense sont parcourus de courants doctrinaux (non conformistes, planistes, corporatistes), politiques (néo-socialistes, radicaux de droite) divers, dans des appareils ou coexistent des défenseurs professionnels et des publicistes influents dans la presse et le débat d'idées. Si les diverses tendances se montrent incapables de s' entendre sur un programme cohérent de réformes politiques, économiques et sociales, en revanche; le discours qu'ils véhiculent converge sur une approche normative des classes moyennes, sur le critère-clef de l'indépendance, révélant aussi le poids de la première guerre mondiale et l'intensité d'une peur sociale multiforme dans les mentalités.