Thèse soutenue

Usinage chimique anisotrope du quartz : essais d'interprétation et application à la réalisation de capteurs de température

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Auteur / Autrice : Djamel Benmessaouda
Direction : Raymond Besson
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences pour l'ingénieur
Date : Soutenance en 1995
Etablissement(s) : Besançon

Résumé

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Nous présentons dans ce mémoire les premiers dispositifs en quartz réalisés par usinage chimique anisotrope et quelques résultats de mesure concernant leurs caractéristiques électriques. La mise au point de cette technique de réalisation, qui nécessite l'utilisation d'un masque inerte et rigide, s'inscrit dans un processus d'industrialisation ouvrant la voie à la miniaturisation de ces dispositifs. Le solvant retenu (bifluorure d'ammonium [N14F-HF]) est utilisé au Laboratoire de Chronométrie Electronique et Piézoélectricité depuis plusieurs années pour éliminer la "couche morte" des résonateurs à quartz créée par les opérations de rodage et polissage et ajuster finement leur fréquence de résonance par amincissements successifs. En préalable à la mise au point de cette technique d'usinage chimique anisotrope, nous avons suivi l'évolution des formes usinées chimiquement, de lames de quartz de diverses orientations, en fonction de la durée et de la température d'usinage, et identifié les orientations sensibles à la température dont les surfaces usinées sont quasiment polies. Par ailleurs, nous avons mis en évidence le rôle important joué par l'état de surface des lames et par la "sous-gravure", essentiel dans le cas des dispositifs miniatures. Grâce au procédé dit de "photolithogravure chimique", aux résines photosensibles et aux couches métalliques en Chrome-Or (Cr-Au) déposées par évaporation, nous avons pu réaliser deux résonateurs et un filtre. Nous présentons deux méthodes d'usinage, directe et indirecte, ainsi que les avantages et les inconvénients de chacune. Nous montrons que l'élément sensible d'un résonateur ou d'un capteur en quartz peut être réalisé, quelque soit l'angle de coupe, sans défauts apparents tels que décollement, trous, résidus de résine,. . . En utilisant des moyens de haute technologie (salle blanche, nettoyage par plasma d'oxygène, dépôt métallique avec préchauffage,recuits à hautes températures sous vide,. . . ). Le choix des bonnes orientations pour la réalisation de tels dispositifs a été rendu possible par l'utilisation de la simulation numérique et graphique proposée par CR Tullier. Ce modèle théorique est basé sur "le comportement tensoriel du processus de dissolution" et s'appuie sur une méthode de construction géométrique des sections circulaires, des profils de surface et des profils de sous-gravure au bord du masque rigide et inerte.