Thèse soutenue

Tahiti (Polynésie française, Archipel de la Société) : volcanologie, pétrographie et géotechnie du secteur côtier Nord-Est

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Auteur / Autrice : Gérard Boutault
Direction :  Directeur de thèse inconnu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Matières premières minérales et énergétiques
Date : Soutenance en 1985
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)

Résumé

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La corrélation des propriétés mécaniques des sols avec les facteurs hydrogéologiques, topographiques et climatiques permet de dresser une cartographie géotechnique du secteur côtier Nord-Est. Trois zones de risques et trois degrés d’instabilité liés aux mouvements des sols sont définies. L’activité volcanique de Tahiti s’est déroulée en deux étapes pré et post-caldeira. Trois phases téphrostratigraphiques, entre 3,0 MA et 1,5 MA sont distinguées au cours du cycle pré-caldeira. De plus, l’étude du terrain révèle les premiers gisements de tahitites à Tahiti-Nui, liés à l’activité d’un cône adventif. Les études pétrographiques et géochimiques permettent de différencier les deux cycles magmatiques : - le cycle pré-caldeira évoluant des picrites (association olivine + clinopyroxène) aux tahitites (plagioclase + haüyne). La sous-saturation est croissante au fil de la différenciation, avec la cristallisation des feldspathoïdes (haüyne) dans la paragenèse des tahitites. La présence et le rôle des xénocristaux d’olivine et de spinelle mantelliques dans ces roches sont montrés. – le cycle post-caldeira, limité ici à des picrites (secteur côtier), se distingue par sa sous-saturation plus prononcée. Ces roches alcalines sodiques ont apparemment évolué par cristallisation fractionnée. Les données minéralogiques conduisent à proposer pour le cycle pré-caldeira, une évolution par cristallisation fractionnée, avec fractionnement d’olivine, pyroxène (titanifère), titanomagnétite puis plagioclase. La résorption des amphiboles conditionne le passage aux tahitites. Les conditions thermobarométriques sont estimées à partir des divers équilibres minéralogiques. Le cycle pré-caldeira s’est différencié sous faible fugacité d’oxygène (. < tampon Q. F. M. ), à des températures de 1270° C à 1050° C et sous des pressions d’eau légèrement croissantes.