Thèse soutenue

Les frères Souffron (vers 1554-1649) : deux architectes ingénieurs entre Guyenne et languedoc, au temps de l'annexion de la Navarre

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Auteur / Autrice : Sophie Fradier
Direction : Pascal JulienJavier Ibáñez Fernández
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 13/12/2016
Etablissement(s) : Toulouse 2 en cotutelle avec Universidad de Zaragoza (Espagne)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : France, Amériques, Espagne, Sociétés, Pouvoirs, Acteurs (Toulouse ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Alexandre Gady
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Julien, Javier Ibáñez Fernández, Émilie d' Orgeix, Hélène Rousteau-Chambon, Thierry Verdier
Rapporteurs / Rapporteuses : Émilie d' Orgeix, Hélène Rousteau-Chambon

Résumé

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Pierre I (doc. 1599-† 1621/1622) et Pierre II Souffron (1554-† 1649) sont deux frères architectes homonymes, originaires du Périgord, qui furent actifs dans les provinces de Guyenne et Languedoc entre la fin du XVIe siècle et le début du XVIIe siècle. Pierre I, probablement l’aîné de la fratrie, fut architecte et ingénieur des bâtiments de la Maison de Navarre. Installé dans la région de l’entre-deux-mers, il conduisit notamment l’important chantier du château de Cadillac, propriété du duc d’Épernon. Outre le domaine de l’architecture civile, il s’illustra pour des travaux d’ingénierie militaire et hydraulique. Son frère Pierre II fut lui aussi un artiste polyvalent. Son statut de maître architecte de la fabrique de la cathédrale Sainte-Marie d’Auch lui permit d’accéder à des chantiers de grande envergure tel que le Pont-Neuf de Toulouse. Le choix de réaliser une double monographie autour de ces deux personnalités artistiques n’a rien d’anodin, cette thèse permet de révéler qu’au-delà d’une pratique architecturale et d’une culture constructive commune, les frères Souffron bénéficièrent des mêmes réseaux de relations qu’ils mutualisèrent parfois. S’appuyant sur la découverte de sources inédites, la relecture de documents connus et l’examen approfondi de leur œuvre, cette étude se propose de décrire leurs trajectoires professionnelles. Elle montre aussi qu’ils doivent être considérés comme des figures de passeurs entre le milieu royal et la province. Architectes créatifs et talentueux, ils surent emprunter tant aux traditions constructives méridionales qu’aux grands chantiers contemporains et aux modèles à la mode diffusés par les traités de Serlio, Palladio, Vignole, De l’Orme et Bullant. Complétée par un catalogue raisonné, cette thèse est donc un travail inédit portant sur deux architectes provinciaux méconnus qui furent pourtant de grands héritiers de la Renaissance.