Thèse soutenue

Systèmes à Temps Discret et à Temps Continu : Relier la Complexité à la Robustesse, la Longueur, la Précision

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Auteur / Autrice : Manon Blanc
Direction : Olivier BournezNathalie Aubrun
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique, données, IA
Date : Soutenance le 28/05/2025
Etablissement(s) : Institut polytechnique de Paris
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'informatique de l'École polytechnique (Palaiseau ; 1988-....) - Laboratoire d'informatique de l'École polytechnique [Palaiseau] / LIX
Jury : Président / Présidente : Pierre Valarcher
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Bournez, Nathalie Aubrun, Elvira Mayordomo, Enrico Formenti, Luis Cristóbal Rojas González, Juha Kontinen
Rapporteurs / Rapporteuses : Elvira Mayordomo, Enrico Formenti, Luis Cristóbal Rojas González

Résumé

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Le monde physique qui nous entoure est continu et décrit par des équations différentielles ordinaires (EDO). Mais ce n’est pas le modèle utilisé dans les ordinateurs actuels: les composants sont contraints de vivre dans un régime vrai/faux. Ainsi, les modèles de calcul, comme les machines de Turing, sont discrets: ils fonctionnent sur des mots d’un alphabet fini, avec des pas, c’est-à-dire un temps discret. Nous avons aussi des modèles mathématiques pourles machines analogiques, et les ordinateurs analogiques, comme le “General Purpose Analog Computer” proposé par Claude Shannon, qui peuvent être vus comme le pendant des machines de Turing pour le monde analogique. Nos travaux porte sur la puissance de calcul de tels modèles : comprendre si nous pourrions calculer plus et plus vite avec eux. Pour comparer les approches, nous avons besoin d’un moyen de mesurer le coût des calculs dans des contextes continus. Nous prouvons des caractérisations de classes de complexité pour les calculs utilisant des nombres réels et des modèles analogiques. En particulier, nous étendons les caractérisations de temps aux systèmes à temps discrets avec des EDO discrètes pour couvrir la calculabilité et la complexité des fonctions sur les réels, alors que cela n’avait été fait que pour les problèmes de décision. Nous prouvons qu’il existe une mesure robuste pour les systèmes à temps continus qui correspond à l’espace pour les modèles digitaux: l’espace, soit la mémoire utilisée par un modèle comme la machine de Turing, correspond à la précision pour les systèmes à temps continu. Un autre axe de recherche porte sur la robustesse des systèmes dynamiques. Nous prouvons que l’indécidabilité n’arrive pas pour des systèmes robustes et relions directement le niveau de robustesse à leur complexité. Dans le contexte des théories logiques sur les réels, des procédures de décision existent en se concentrant sur des propriétés insensibles à des perturbations arbitrairement petites. Nous proposons une théorie unifiée expliquant dans un cadre uniforme ces énoncés, établis dans des contextes différents. Nous appliquons ce principe aux systèmes dynamiques généraux, incluant un point de vue topologique, ainsi qu’aux pavages.