''Entendre au-delà de la musique'' : l'effet d'extension des limites existe-t-il dans la modalité auditive ?
Auteur / Autrice : | Guillaume Costille |
Direction : | André Didierjean |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 11/12/2024 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-2024) |
Laboratoire : Laboratoire de Psychologie (Besançon) | |
Jury : | Président / Présidente : Cédric Bouquet |
Examinateurs / Examinatrices : Renaud Brochard, Jean-Julien Aucouturier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Gyselinck, Thérèse Collins |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'effet d'extension des limites (ou Boundary Extension, BE) peut être défini comme une distorsion de la mémoire visuo-spatiale par laquelle un.e observateur.trice se souvient d'une scène visuelle comme représentant une vue plus large qu'elle ne l'était. Son cadre théorique, le modèle multisource encourage la généralisation de l'effet de BE à l'ensemble des modalités sensorielles. Les rares tentatives de généralisation du BE à cette modalité ont observé un robuste effet de restriction des limites (ou Boundary Restriction, BR). Le présent travail de thèse s'inscrit dans la lignée des travaux initiés par Hutchison et al. (2012), en proposant de nouvelles pistes de recherche dans la généralisation du BE àla modalité auditive. Quatre approches inédites ont été adoptées s'intéressant au matériel employé (Exp. 1 à 7), à sa structure interne (Exp. 3 à 6), à la dimension extrapolée (Exp. 3 et 4) et aux connaissances préalables des individus (Exp. 7). À travers l'ensemble des expériences proposées, nos résultats suggèrent que la modalité auditive serait marquée préférentiellement par un effet de BR. Ainsi, les participant.es se souviendraient d'uncourt extrait sonore comme contenant moins d'informations dans le temps, mais également comme composé de moins d'objets sonores qu'il n'y en avait. Si la charge cognitive n'affecte pas l'intensité du BR observé (Exp. 1, 2, 5), l'effet serait toutefois augmenté pour un matériel présentant peu de changements dans le temps (Exp.6), tandis qu'il serait réduit par la cohérence sémantique de la scène (Exp. 4) et lesconnaissances expertes des participant.es (Exp. 7). Ces résultats seront discutés au regard du modèle multisource et de l'analyse de scènes auditives.