Thèse soutenue

Métrologie rayon X pour l'astrophysique et la physique fondamentale

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Auteur / Autrice : Louis Duval
Direction : Paul IndelicatoMartino TrassinelliNancy Paul
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 12/11/2024
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Kastler Brossel (Paris ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Laurence Rezeau
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Palmeri
Rapporteurs / Rapporteuses : François Pajot, Marie-Christine Lépy

Résumé

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Dans cette thèse, je présente des mesures d'énergies de transition dans des ions lourds très chargés, dans le domaine des rayons X, pour des atomes allant du soufre à l'uranium. Ces mesures permettent de tester l'Électrodynamique Quantique (QED), dans des états liés, et le problème à n-corps relativiste. La première mesure a été réalisée sur des transitions intracouche 2p-2s dans l'uranium à deux, trois et quatre électrons, sur l'anneau de stockage ESR du complexe d'accélérateurs GSI/FAIR à Darmstadt avec deux spectromètres à cristal courbe. Elle a permis de tester les effets de QED jusqu'au second ordre et les effets de corrélation grâce à la précision obtenue de 37 parties par million (ppm), dix fois meilleure que celle de la mesure précédente en excellent accord avec la théorie. Le second ensemble de mesures a été réalisé sur des transitions 2p - 1s dans des ions de soufre et d'argon à 5 électrons (boronoïdes), avec un trou dans la couche 1s. Ces mesures permettent de tester les calculs de problème à n-corps relativiste, et en particulier les effets de corrélation électroniques. Ces mesures, sans références externes, ont été effectuées à l'aide d'un spectromètre à double cristal plan, ce qui permet d'atteindre une précision inégalée de 4 ppm. Pour analyser ces spectres complexes, il a fallu développer de nouvelles techniques Bayésiennes afin de pouvoir déterminer le nombre, la largeur et l'énergie des transitions présentes dans les raies observées. Nous avons ainsi pu déterminer l'énergie et la largeur de plusieurs transitions non-résolues, couramment observée par les satellites X. La mesure précise de ces transitions de mieux comprendre les spectres astrophysiques.