Thèse soutenue

Les premiers bétons armés dans l’architecture des églises catholiques en France (1890-1940) : une fusion entre innovation et tradition à l’épreuve de la restauration contemporaine

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Auteur / Autrice : Sandu Hangan
Direction : Jean-Paul Midant
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Architecture
Date : Soutenance le 09/01/2024
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut parisien de recherche Architecture, urbanistique, société - IPRAUS - Institut Parisien de Recherche Architecture Urbanistique Société
Jury : Président / Présidente : Cristiana Mazzoni
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Midant, Claudine Houbart, Simon Texier, Myriam Bouichou, Pierre-Antoine Gatier
Rapporteurs / Rapporteuses : Claudine Houbart, Simon Texier

Résumé

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Ce travail de recherche explore une période de cinquante ans (1890-1940) pendant lesquels la nouvelle technique du béton armé connaît un épanouissement exponentiel, en passant d’une phase primitive d’expérimentations individuelles à une phase classique de pratiques conventionnelles. Grâce à son appui sur de modèles multiséculaires, l’architecture religieuse sert de révélateur de ce phénomène d’appropriation collective. L’assimilation, l’innovation ou l’interprétation sont immédiatement exposées sur ce fond programmatique stable. Les édifices sélectionnés sont représentatifs à la fois pour les différents courants d’idées artistiques et pour l’abondance de déclinaisons des premiers bétons armés en France. Seule une analyse typologique peut organiser de manière systématique le vaste corpus, parce que l’examen stylistique est mis en difficulté face à la complexité architecturale et décorative traduite dans les influences rationalistes, néo-médiévales, régionalistes ou art-déco, souvent utilisées de manière déroutante. En effet, ces églises, aujourd’hui majoritairement protégées au titre des monuments historiques, représentent l’arrière-garde de l’éclectisme et les derniers témoins d’un art de bâtir traditionnel précédant l’industrialisation quasi-totale de la construction. Leurs bétons armés sont mis en œuvre de façon artisanale et portent les traces d’imperfections qui posent aujourd’hui des questions spécifiques de préservation. Le sujet de la restauration et de l’entretien des églises en béton armé est présenté au travers des problématiques techniques, patrimoniales et environnementales. Les premiers bétons armés sont fragiles et peuvent être restaurés par de moyens spéciaux, invasifs, coûteux et parfois précaires, alors que rares sont les chantiers qui traitent l’ensemble d’un édifice selon une vision globale. L’expérience des architectes est encore récente dans ce domaine, ce qui fait que la définition d’une méthodologie partagée de restauration des premiers bétons armés reste un sujet ouvert