Thèse soutenue

Contribution à l’étude de l’immeuble en droit des affaires

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Auteur / Autrice : Linda Benabdmeziem
Direction : Georges Decocq
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit
Date : Soutenance le 29/01/2024
Etablissement(s) : Paris 12
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Organisations, marchés, institutions (Créteil ; 2010-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Marché, Institutions, Libertés (Créteil)
Jury : Président / Présidente : Thierry Bonneau
Examinateurs / Examinatrices : Georges Decocq, Marina Teller, Daniel Mainguy, Blandine Mallet-Bricout, Bénédicte François
Rapporteurs / Rapporteuses : Marina Teller, Daniel Mainguy

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’immeuble est présent de manière transversale dans tous les pans du droit et, a fortiori, à peu près dans toutes les branches du droit des affaires. Cette étude a pour objet de mettre en lumière les répercussions en droit des affaires du statut de l’immeuble règlementé par le droit civil et de mettre en relief l’artificialité de son critère d’identification issue de la classification du droit civil des biens, face à la prise en considération d’éléments dépassant le cadre purement juridique pour s’attacher aux aspects économiques. Au sein de l’entreprise,l’immeuble constitue un actif et, dans cette perspective, ce n’est ni ses caractéristiques physiques ni son rattachement aux règles du droit civil qui le caractérise. Cela démontre un dépassement du statut civil de l’immeuble en droit des affaires qui est justifié par la prise en compte d’aspects économiques et par l’importance de la valeur qu’il représente. Ces considérations permettent d’avoir une autre vision du régime juridique de l’immeuble dans laquelle des critères économiques primeraient certains critères juridiques. Ainsi, l’attachement à une corporalité absolue de l’immeuble semble avoir disparu mettant alors encore à mal la pertinence de la définition de l’immeuble et par la même occasion celle de la distinction entre les biens meubles et immeubles qui s’effacent désormais au nom de l’intérêt économique de l’entreprise porté par le droit des affaires. Il en découle qu’une approche particulière de l’immeuble en droit des affaires est alors justifiée par des considérations économiques venant fonder un régime juridique particulier, différent de celui découlant du droit civil. Ce régime prendrait alors en considération non seulement les réalités économiques, mais aussi les avancées technologiques, car l’élaboration d’un régime juridique de l’immeuble propre au droit des affaires ne peut pas faire fi du contexte technologique actuel qui ne fait qu’accentuer non seulement son ameublissement vers une virtualité certaine, mais aussi l’assouplissement de son régime afin de favoriser sa liquidité sur le marché. En ce sens, l’utilisation de la blockchain propose de simplifier la transaction immobilière en supprimant les tiers de confiance. De la même manière, la tokenisation peut permettre un nouveau degré de fractionnement de l’actif immobilier. Ces nouveaux mécanismes satisferaient l’efficience du droit des affaires. Toutefois, ils nécessitent, pour un fonctionnement optimal a minima, un assouplissement voire un détachement des règles du droit civil régissant l’immeuble dans un objectif commercial, économique et spéculatif.