Thèse soutenue

Une théorie du processus de la sagesse

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Auteur / Autrice : Jipeng He
Direction : Jean-Michel RoyZhenhua Yu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie, épistémologie
Date : Soutenance le 29/03/2024
Etablissement(s) : Lyon, École normale supérieure en cotutelle avec East China normal university (Shanghai)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de philosophie (Lyon ; Grenoble ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Partenaire : China scholarship council
Laboratoire : Institut d'Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités (Lyon ; 2016-....)
Jury : Président / Présidente : Xiaotao Liu
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Michel Roy, Zhenhua Yu, Xiaotao Liu, Isabelle Pariente-Butterlin, Pierre Steiner, Jing He, Zhu Xu
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Pariente-Butterlin, Pierre Steiner

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse examine la sagesse en se focalisant sur la littérature épistémologique anglophone contemporaine qui y a été récemment consacrée. Malgré la complexité de ce sujet, son objectif est d’en éclairer un aspect particulièrement intéressant : la normativité épistémique du concept de sagesse. Elle explore l’attente que « sage » et « sagesse » désignent constamment la même caractéristique dans différents contextes, comme dans les exemples opposés de la sagesse recluse d’un ermite et de la sagesse mondaine d’un leader social. Cela conduit à des discussions épistémologiques sur la façon dont le concept de sagesse « devrait » être reconnu et appliqué, en particulier dans des activités épistémiques telles que la compréhension et l’évaluation de l’obtention de la sagesse par un individu, et qui est également significativement influencé par l’état épistémique de l’agent. L’exploration d’une interprétation plausible de la sagesse eu égard à sa normativité épistémique commence par un examen du relativisme épistémique, qui tente de concilier des concepts de sagesse contradictoires. L’examen révèle une tendance implicite de second ordre sous-jacente aux débats épistémologiques explicites de premier ordre en faveur des théories qui aident à préserver les pratiques épistémiques couronnées de succès. Cette tendance suggère de mettre de côté les théories incompatibles comme le relativisme épistémique et de voir la pratique linguistique épistémique comme un facilitateur au sein du processus épistémique général. Cette compréhension du processus implique à la fois une proposition de théoriser les notions épistémiques sur la base du discours épistémique dominant et une défense contre les critiques de la dépendance de cette proposition vis-à-vis de l’expérience passée. Dans cette optique, la thèse développe une théorie de la sagesse comme processus fondée sur l’idée établie de poursuite de la vérité en épistémologie, et positionnant la sagesse comme le but ultime du processus épistémique. Elle préconise d’interpréter l’utilisation de « sage/sagesse » comme désignant principalement des résultats épistémiques idéaux du point de vue de la première personne. En y ajoutant certaines spécifications additionnelles, cette approche permet de traiter de manière satisfaisante le problème des conceptions contradictoires de la sagesse, ainsi que d’autres questions importantes soulevées par la sagesse.