S’engager dans une carrière entrepreneuriale : du créateur d’entreprise à l’architecte, les logiques d’action à l’oeuvre dans l’acte d’entreprendre

Committing to an entrepreneurial career : from business creators to architects, the logics of action at work in the act of entrepreneurship

• Auteur / Autrice : Fabien Reix
• Direction : Olivier Chadoin
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sociologie
• Date : Soutenance le 06/02/2024
• Etablissement(s) : Bordeaux
• Ecole(s) doctorale(s) : Sociétés, Politique, Santé Publique
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Émile Durkheim - Science politique et sociologie comparatives (Pessac, Gironde)
• Jury : Président / Présidente : Olivier Cousin
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Christine Schaut, Carine Ollivier
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Biau, Jean-Louis Violeau

Mots clés

Mots clés contrôlés

Entrepreneuriat

Auto-entrepreneurs

Sociologie

Entreprises -- Création

Mots clés libres

Entrepreneuriat

Entrepreneur

Éthique

Engagement

Carrière

Logiques d’action

Création d’entreprise

Génération

Profession

Architecte

Architecture

HMONP

Entrepreneurship

Entrepreneur

Ethics

Involvement

Career

Logics of action

Business creation

Generation

Profession

Architect

Architecture

HMONP

Résumé

Face à l’extension de l’injonction à devenir entrepreneur de soi-même portée par l’idéologie néolibérale depuis les années 1980, il est nécessaire de construire une approche sociologique de l’entrepreneuriat. Loin de se limiter à une rationalité de type instrumentale comme le laisse penser une partie de la littérature économique, l’acte d’entreprendre apparaît irréductible à une seule logique d’action et nécessite une approche combinatoire pour l’éclairer. On observe ainsi que créer son entreprise renvoie à une pluralité de registres dont les principaux sont d’accéder à un statut social (logique d’intégration), de maximiser ses ressources (logique stratégique) et de se réaliser comme sujet (logique subjective). Cependant, seul le dernier registre d’une éthique entrepreneuriale guidée par une volonté commune à tous de « contrôler leur destin » permet de faire le lien entre l’ensemble des motifs de leur engagement.

The extension of the injunction to become self-entrepreneurs promoted by neoliberal ideology since the 1980s, calls for a sociological approach to entrepreneurship. Far from being limited to instrumental rationality, as some economic literature would have us believe, the act of entrepreneurship appears irreducible to a single logic of action, and requires a combinatorial approach to shed light on it. We can see that setting up a business refers to a plurality of registers, the main ones being access to social status (integration logic), maximizing resources (strategic logic) and realize oneself as a subject (subjective logic). However, only the last register of an entrepreneurial ethic guided by a common desire to "control their destiny", that links all the motives for their involvement.