Thèse soutenue

Résonance magnétique d'un spin électronique unique et de son environnement magnétique par comptage de photons

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Léo Balembois
Direction : Daniel EstèveEmmanuel FlurinPatrice Bertet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 12/06/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : Physique en Ile de France
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Service de physique de l'état condensé (Gif-sur-Yvette, Essonne)
référent : Faculté des sciences d'Orsay
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Physique (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Eleni Diamanti
Examinateurs / Examinatrices : Ioan Mihai Pop, Vincent Jacques, Alain Aspect, Jean-François Roch, Mazyar Mirrahimi
Rapporteurs / Rapporteuses : Ioan Mihai Pop, Vincent Jacques

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

La résonance magnétique est une branche de la science qui vise à détecter les spins via leur absorption et émission de rayonnement électromagnétique. On distingue deux sous-branches : la Résonance Magnétique Nucléaire (RMN) qui s’applique aux spins atomiques et la Résonance Paramagnétique Electronique (RPE) qui s’applique aux spins électroniques non appariés. Dans les deux cas, les appareils commerciaux sont limités à la mesure de vastes ensembles de spins et ne fournissent que des moyennes de leur réponse collective. Dans cette thèse, nous réalisons la RPE d’ion Erbium individuels insérés dans un cristald e scheelite en utilisant une nouvelle méthode de détection basée sur la fluorescence micro-onde émise par les spins pendant leur relaxation. Pour favoriser l’émission de photon, les spins sont couplés à un résonateur supraconducteur ayant un petit volume de mode et de faibles pertes, générant un effet Purcell. La sortie du résonateur est connectée à un compteur de photon micro-onde basé sur un qubit supraconducteur et un mélange à 4 ondes. La grande sensibilité de ce détecteur S = 10⁻²² W/√Hz est une des clés de la réussite de cette expérience. Notre méthode s’applique à tous types d’impuretés paramagnétiques sans nécessiter une transition optique ni un grand temps de cohérence. Nous mesurons les caractéristiques de plusieurs spins individuels, les résultats varient fortement d’un spin à l’autre, mettant en avant l’inhomogénéité de leurs environnements électromagnétiques. Les temps de cohérence atteignent plusieurs millisecondes et sont limités radiativement. Finalement, nous réalisons une expérience visant à sonder l’environnement magnétique d’une impureté particulière grâce à une séquence de découplage dynamique. Le signal à résonance nous permet de mettre en évidence la présence de spin nucléaire de ¹⁸³W. Nous émettons finalement quelques hypothèses préliminaires sur leur disposition autour de l’ion erbium étudié.