La puissance du faux chez La Rochefoucauld, Pascal, et La Bruyère

The power of falseness in the works of La Rochefoucauld, Pascal and La Bruyère

• Auteur / Autrice : Vassili Duboz
• Direction : Laurence Plazenet
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Langue et littérature françaises
• Date : Soutenance le 20/12/2023
• Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...)
• Ecole(s) doctorale(s) : Lettres, Langues, Sciences humaines et Sociales
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut d'Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités (Lyon ; 2016-....)
• Jury : Président / Présidente : Laurent Susini
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Laurent Thirouin
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Tony Gheeraert, Delphine Reguig

Mots clés

Mots clés contrôlés

La Bruyère, Jean de (1645-1696)

Pascal, Blaise (1623-1662)

Critique et interprétation

La Rochefoucauld, François de (1613-1680)

Dans la littérature

Vérité et mensonge

Moralistes

Mots clés libres

Faux

Vérité

Moralistes

Falseness

Truth

Moralists

Résumé

À une époque de crises multiples consécutives aux bouleversements de la Renaissance, et caractérisée par la déstabilisation de toutes les certitudes, ceux que nous appelons les "moralistes" du XVIIe siècle témoignent d'une obsession pour le faux. Cette notion, qui semble être essentiellement limitée aux domaines gnoséologique (touchant la valeur de vérité d'une proposition) et artistique (lorsqu'on parle d'un "faux"), s'avère décisive pour la réflexion morale. Une étude lexicale invite en effet à penser le faux comme un manque d'assise et de consistance : elle intéresse par là même la conduite de la vie. C'est cette lecture existentielle que s'efforce de mener le présent travail, à travers les œuvres de La Rochefoucauld, de Pascal et de La Bruyère, autour de trois axes : le monde, au sens bien particulier que revêt ce terme au XVIIe siècle ; le moi, terme forgé par Pascal et traduisant un rapport à soi où l'amour-propre fait obstacle ; et le discours enfin, qui constitue nécessairement le terrain de la réflexion morale.

In a period permeated by several crises, following the troubles of the Renaissance, and characterized by the destabilization of every certitude, the authors we call "moralists" of the 17th century are obsessed by falseness.This notion, that seems essentially limited to the fields of knowledge (about the value of a proposition) and art (about fake and forgery), is decisive for the moral reflexion. A lexical study leads to characterize it as a lack of base and consistency : therefore it has much to do with the conduct of life. This existential point of view is developed in this study, through the works of La Rochefoucauld, Pascal and La Bruyère. It deals with three major subjects : the world (in the very particular sense this word has in the 17th century), the "moi" (word first used by Pascal to deal with a relation to oneself, in which the "amour-propre" is an obstacle), and eventually the speech, where the moral reflexion necessarily takes place.