Thèse soutenue

La restauration participative comme méthodologie de préservation du patrimoine culturel : une étude relationnelle entre Brésil et France

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Auteur / Autrice : Juliana Cavalheiro Rodrighiero
Direction : Jean-Louis TornatoreMaria Letícia Mazzucchi Ferreira
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie
Date : Soutenance le 30/10/2023
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté en cotutelle avec Universidade Federal de Pelotas (Pelotas, Rio Grande do Sul, Brésil)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire de Recherches « Sociétés, Sensibilités, Soin » (Dijon)
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
Jury : Président / Présidente : Daniele Baltz da Fonseca
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Tornatore, Maria Letícia Mazzucchi Ferreira, Cyril Isnart, Michel Rautenberg, Juliane Primon Serres
Rapporteurs / Rapporteuses : Cyril Isnart, Michel Rautenberg

Résumé

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Cette thèse cherche à resignifier la notion de restauration en présentant le concept de restauration participative comme méthodologie de préservation du patrimoine culturel, à travers une étude relationnelle entre les contextes Brésil et France. Cette recherche trouve son origine dans plusieurs lacunes qui imprègnent la participation sociale. Participer au domaine du patrimoine, c'est s'intégrer, prendre part et partager, qu'il s'agisse d'idées, d'expériences, de savoir-faire ou d'intentions en faveur d'un objectif principal : la sauvegarde du patrimoine culturel pour cette génération et pour les suivantes. Les pratiques participatives sont généralement encouragées par des politiques participatives qui prévoient des rencontres, des conférences et un contact direct entre les gestionnaires et le public intéressé, c'est-à-dire un partage d'idées. A travers des exemples concrets, nous cherchons à identifier différents paramètres, modalités et catégories participatives. Pour le développement de ces analyses, la méthode historique a été utilisée comme méthodologie, qui a mené cette recherche afin de comprendre toutes les actions qui se sont produites dans le passé, et le principal instrument d'analyse a été la conduite d'entretiens avec les acteurs-clés, qui dirigé leurs participations à chaque objet d'étude. Toutes les informations recueillies à partir de sources orales ont été croisées avec les documents et bibliographies utilisés. En conséquence, il a été possible d'attribuer au moins six catégories de restauration participative, à savoir, au Brésil : restauration participative provoquée — à Place de l’Alfândega (Porto Alegre/Brésil) ; restauration participative volontaire — l'Ancienne Matrice de Saint Michel (Dois Irmãos/Brésil) et l'Ancienne École Militaire (Rio Pardo/Brésil) ; la restauration participative de fait — Terreiro Omo Ilê Agboulá (Itaparica/Brésil). En France, il a été possible d'observer : la restauration participative accordée — Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin (Dijon/France) ; restauration participative par mécénat — tableau « La Descente de Croix » (Gissey-sous-Flavigny/France) et statue « Saint-Jean » (Saint-Omer/France) ; restauration participative en réseau — au Château Pontus de Tyard (Bissy-sur-Fley/France). Grâce aux analyses développées, il a été possible d'identifier les participants classés par groupe d'intéressés ou stakeholders par agent (généralement le pouvoir publique), le personnel technique, l'investisseur, la communauté locale et la communauté en général. De cette manière, toutes les actions participatives, en somme, ont été observées dans les différentes étapes de la restauration, imprégnant entre la recherche et l'identification, la consultation préalable ou avant-projet, la préparation du projet, la recherche de financement, la participation à l'intervention de restauration et, enfin, après la restauration En ce qui concerne les motivations, il a été possible d'identifier au moins cinq indicateurs favorisant la participation sociale, à savoir : le contexte et le territoire — politique, social et économique ; la reconnaissance du patrimoine — signification culturelle; liens affectifs — émotion patrimoniale, mémoires (sociales, individuelles et collectives), identité et cohésion sociale ; valeurs projetées (individuelles et collectives); après-restauration (fonction, utilisation et retour). Enfin, à travers les données collectées, nous cherchons à présenter la restauration participative comme une méthodologie de préservation du patrimoine afin de guider les gestionnaires, les associations et les institutions afin de rendre les processus de restauration inclusifs, dans la mesure du possible.