Thèse soutenue

Étude de la ressource en eau en lien avec le climat dans le bassin du Congo : approche intégrée utilisant des données in situ, la télédétection et la modélisation hydrologique

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Auteur / Autrice : Benjamin Mambwe kitambo
Direction : Fabrice PapaAdrien ParisRaphaël Tshimanga
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Surfaces et interfaces continentales, hydrologie
Date : Soutenance le 12/04/2023
Etablissement(s) : Toulouse 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l’univers, de l’environnement et de l’espace (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Etudes en Géophysique et Océanographie Spatiales (Toulouse ; 1995-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Fabrice Papa, Adrien Paris, Raphaël Tshimanga, Douglas Alsdorf, Florence Sylvestre, Rodrigo Cauduro Dias de Paiva, Frédérique Seyler
Rapporteurs / Rapporteuses : Douglas Alsdorf

Résumé

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Le bassin du Congo, deuxième plus grand fleuve mondial en termes de superficie et d'apports d'eau douce à l'océan et jouant ainsi un rôle important dans le cycle global de l'eau et le climat, reste l'un des bassins fluviaux le moins étudié du monde. Ceci limite les connaissances de ses caractéristiques hydro-climatologiques et de la variabilité y associée. La densité peu élevée du réseau des stations hydrométéorologiques et sa complexité physiographique sont parmi les causes de cet état critique des connaissances sur le bassin du Congo. Pour mieux caractériser son hydrologie de surface à l'échelle du bassin, cette thèse s'est proposée de prendre avantage des récents développements et améliorations des techniques de télédétection ainsi que de la modélisation hydrologique en combinaison avec les données in situ. Dans un premier temps, la recherche a visé à valider les produits dérivés de la télédétection sur le bassin du Congo, en particulier, la hauteur d'eau de surface (SWH) provenant de l'altimétrie radar et les étendues d'eau de surface (SWE) provenant du jeu de données des étendues d'inondation global, en utilisant des données in situ des observations historiques et actuelles. Ensuite, Ces deux ensembles de données long terme, SWH et SWE ont été utilisés pour analyser la dynamique spatio-temporelle de l'eau douce de surface, par exemple, la contribution relative régionale des sous-bassins au débit de la station la plus en aval du bassin, Brazzaville/Kinshasa caractérisée par un régime hydrologique bimodal. Deuxièmement, les deux ensembles de données validés ont été combinés et complétés par des données topographiques pour estimer et analyser les variations spatio-temporelles à long terme du stockage des eaux de surface (SWS) dans les rivières, les lacs, les plaines d'inondation et les zones humides dans l'ensemble du bassin sur la période 1992-2015. Ces ensembles de données ont donc permis d'améliorer le suivi des variables hydrologiques du bassin du Congo depuis l'espace, et de mieux évaluer l'impact de la variabilité climatique sur la disponibilité de l'eau dans la région. Troisièmement, en raison des limitations temporelles et spatiales des ensembles de données dérivées de la télédétection précédemment mentionnés, un modèle hydrologique-hydrodynamique, à savoir MGB, a été proposé pour mieux comprendre les processus hydrologiques et les caractéristiques hydro-climatiques d'une manière plus spatialement et temporellement distribuée. Pour cela, l'exécution du modèle MGB a permis de construire un ensemble de données inédit à long terme de 1981 à 2020 à l'échelle de temps journalier sur l'ensemble du bassin du Congo de différentes variables hydrologiques telles que le débit des rivières et le niveau de l'eau, qui a comblé le fossé entre les bases de données in situ historiques et les observations contemporaines et future du bassin du Congo dans son ensemble. Ce travail de thèse contribue ainsi à une meilleure caractérisation de la variabilité hydrologique dans le bassin du Congo et représente une avancée majeure vers une meilleure compréhension du bassin du Congo et de ses processus hydro-climatiques, apportant de nouvelles opportunités pour d'autres bassins fluviaux en Afrique afin d'améliorer leur gestion des ressources en eau.