Thèse soutenue

Une exploration de trois variables infralexicales et de leur impact sur la reconnaissance de mots en langue seconde

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Marie-Ange Lecerf
Direction : Élisabeth DemontEva CommissaireSéverine Casalis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 11/07/2023
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de psychologie des cognitions (Strasbourg ; 2009-...)
Jury : Président / Présidente : Bernard Lété
Examinateurs / Examinatrices : Martine Poncelet
Rapporteurs / Rapporteuses : Walter Van Heuven, Xavier Aparicio

Résumé

FR  |  
EN

Dans un contexte scolaire, l’apprenant de langue seconde (L2) est massivement exposé à l’orthographe de sa L2, ce qui implique l’acquisition de nouveau pattern orthographiques (i.e., le bigramme KN pour un français apprenant l’anglais), et la mise à jour de leur répertoire de correspondances Graphèmes-Phonèmes (CGP) qui peuvent varier entre les langues mais aussi au sein de la L2 (i.e., le OU peut se prononcer \u\ en français mais aussi \ow\ en anglais). L’objectif de cette thèse consiste donc à explorer les conséquences d’un tel apprentissage sublexical sur le traitement des mots L2, et ce en (1) identifiant l’impact respectif de trois variables, i.e., le marquage orthographique, la congruence et la consistance des CGP, et en (2) étudiant la dynamique existant entre le marquage orthographique et le contexte linguistique. Les résultats de notre première expérience ont révélé que bien que les variations intra- et inter-langues des CGP aient un impact sur la prononciation des mots de L2, elles n’en avaient pas sur l’identification de ces mêmes mots. En revanche, l’apparition de l’effet du marquage orthographique semble étroitement lié aux propriétés des CGPs mobilisées. De plus, notre seconde étude a mis en évidence un effet significatif du marquage orthographique sur l’identification de la langue d’un item qui est absent lors de l’identification du mot per se (en accord avec Van Kesteren et al., 2012). Pour finir, les lecteurs d’une L2 semble être capables de détecter les marqueurs orthographiques présents dans un contexte linguistique bien que leur impact sur la réponse à un item cible ne soit pas équivoque.